1er mai : plusieurs syndicats refusent de rencontrer le gouvernement sans Edouard Fritch

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Publié le 30/04/2016 à 11:56 - Mise à jour le 30/04/2016 à 11:56

Ce dimanche 1er mai, les syndicats polynésiens ont célébrés la fête du travail. Dépôts de gerbes mais aussi rencontre avec le gouvernement étaient au programme de cette journée.
« Aujourd’hui c’est la fête des travailleurs. En mémoire de ceux qui ont beaucoup oeuvrés pour que les droits des travailleurs puissent être reconnus. Il y en a qui sont morts pour qu’on reconnaissent que la journée de travail ce n’est pas 24 heures mais 8 heures », explique au micro de Tahiti Nui Télévision Patrick Galenon leader de CSTP/FO. 

Mais seuls l’UNSA Polynésie et A Ti’a I Mua ont accepté la rencontre avec le gouvernement. Les autres syndicats souhaitaient avant tout s’entretenir avec le président Edouard Fritch. Mais ce dernier est actuellement en Nouvelle-Zélande. « Monsieur Edouard Fritch nous a invité, mais il n’est pas là », lance Patrick Galenon.
« Le président ne peut pas être présent tout le temps (…) Il est évidemment, en tant que président, appelé à d’autres événements tout aussi importants, avec peut-être d’autres enjeux pour la Polynésie française », a souligné de son côté Tea Frogier, ministre du Travail. 

La fête du travail se déroule cette année dans un contexte particulier : La CSTP-FO, O Oe to oe rima, Otahi et CSIP menacent de déposer 11 000 préavis de grève à partir de lundi. Ils contestent les mesures prises pour la réforme de la Protection sociale généralisée (PSG). « Nous travaillons sur cette réforme nous déjà depuis plus de 5 ans. Nous avons rencontré les différents gouvernements, nous avons travaillé avec monsieur Tapeta lorsqu’il était président de la CPS et nous avons donc des centaines de propositions. Les propositions que nous avons c’est en fait de chercher des économies. Nous pouvons trouver des économies. Malheureusement (…) on ne veut pas chercher les vraies économies là où elles sont, on préfère aller les chercher dans les poches des plus démunis et ça on ne peut pas accepter. Les propositions que nous avons faites n’ont pas été étudiées. Depuis un mois nous avions des réunions avec le gouvernement. Au départ il y avait le gouvernement au complet et depuis une ou deux semaines, on se retrouve devant madame la ministre Tea Frogier qui visiblement ne connait pas très bien le dossier. On a bien compris qu’ils ne veulent pas travailler avec nous » , explique Patrick Galenon au micro de Tahiti Nui Télévision. Poser ces préavis est donc un moyen de pression pour les syndicats. « Aujourd’hui évidemment nous sommes toujours prêts à rencontrer le gouvernement. Mais le fait de déposer des préavis de grève obligera chaque parti à négocier et peut-être qu’à ce moment-là nous négocieront vraiment ».

Du côté du gouvernement, Tea Frogier estime que « nous avons démontré toute notre volonté de pouvoir continuer à discuter ». Rien n’a encore été arrêté concernant la réforme de la PSG. Les discussions sont toujours en cours. « Nous sommes toujours dans la discussion, assure la ministre du Travail. Moi j’attendais qu’il y ait des propositions claires qui soient exprimées. Y compris en disant, « il n’est pas question de passer à 62 ans, on reste à 60 ans. » Mais à ce moment-là il faut analyser derrière en terme de viabilité du système. Tout est dans la discussion. En ce qui me concerne je prends note de leur positionnement. Après, on verra bien. »

Rédaction Web (Interviews : Esther Parau Cordette)

Patrick Galenon, CSTP FO

Tea Frogier, ministre de la Solidarité et du Travail

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