Les masques oui, les tests et les appareils d’assistance respiratoire non. Air Tahiti Nui n’a pas pu embarquer l’ensemble de la commande pour des raisons d’espace notamment, le volume cargo étant limité à 130 m3. Mais la compagnie et le Pays se sont surtout heurtés aux nouvelles directives des douanes chinoises.
« Depuis le 1er avril, mais ça on ne le savait pas, ils demandent des certificats comme quoi les masques ne sont pas des contrefaçons, donc des certificats d’authenticité et de conformité, explique Michel Monvoisin, le président directeur général d’ATN. On ne les avait pas, donc il a fallu les récupérer en dernière minute. il y a eu plein de complexités qui ont fait que ça n’a pas été simple. Mais le résultat est là, on peut s’en féliciter. »
D’autant que, pris d’assaut, les transitaires de Shanghai sont débordés. Dans une course aux masques sans pitié, la Polynésie a donc dû se frayer un passage entre les grandes puissances et leurs commandes monstrueuses.
– PUBLICITE –
« Il a fallu demandé des autorisations de se poser sur Shanghai, ensuite saisir des transitaires, saisir les douanes, faire venir la marchandise qui a été fabriquée à près de 800 km de Shanghai… énumère le président Edouard Fritch. Donc tout ça a été une mise en scène très compliquée. Et jusqu’à hier soir, avant que la marchandise ne rentre dans l’avion, on pouvait s’exposer à un échec de cette mission. Mais grâce à Dieu, tout a bien marché. »
En attendant la prochaine rotation, 300 m3 de matériel, dont plus de 2 millions de masques sont stockés dans les hangars de Shanghai. Il faudra donc attendre encore un peu pour le reste du matériel. Aucune rotation n’est prévue avant une bonne dizaine de jours.