Avec plus de 18 ans d’expérience syndicale et malgré un profond attachement à la cause des salariés Piko Yan Tu fonde aussi beaucoup d’espoir sur la jeunesse. Bien que privé de ses fonctions durant quatre ans après sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs sous la présidence de Gaston Flosse, c’est sans surprise que Piko a été porté par ses pairs. Parmi ses priorités, la refonte du code du travail ou encore la cherté de la vie. « On n’a pas de problème avec les organisations syndicales. Faire une intersyndicale, ça se discute, mais on est aussi très bien seuls. On avance mieux qu’en étant avec les autres pour faire n’importe quoi (…) On n’a plus rien à prouver en faisant des grèves. Le dialogue est primordial. Pourquoi faire grève quand tu as réussi à négocier ? » a déclaré Piko. Il confirme que pour le moment, A Ti’a i Mua ne compte pas de nouveaux adhérents des autres centrales. « Bien que lors des élections de la fonction publique, je pense qu’il y a des gens du FO qui ont voté pour nous, sans pour autant adhérer » a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, grâce à ses plus de 3 000 adhérents, A Ti’a i Mua peut se targuer d’être le premier syndicat de la fonction publique. « Notre confiance envers Piko a toujours été indéfectible. Il y a eu ce problème que nous connaissons tous, mais c’est le seul qui a été blanchi par le tribunal. (…) A Ti’a i Mua c’est une équipe, qui prépare aussi sa relève en prenant des jeunes de moins de 50 ans. (…) Dans 4 ans, ni moi ni Piko ne seront encore là donc c’est important de penser à cette relève » a souligné Jean-Marie Yan Tu, secrétaire général de A Ti’a i Mua.