​Un Polynésien part à la découverte de l’Europe… à vélo

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Publié le 13/06/2018 à 6:34 - Mise à jour le 13/06/2018 à 6:34

Toanui a fait ses études en métropole. Il est revenu au fenua l’an dernier, en octobre pour monter deux projets sur son île, Tupua’i. Puis, il a décidé de repartir sur le continent afin de réaliser son rêve : découvrir le monde. « Voyager à travers le monde était un rêve d’enfant. J’étais fasciné par l’idée de pouvoir visiter le monde, aussi grand soit-il. J’étais sensible aux paysages naturels. »

Voyage pour découvrir, mais aussi se découvrir : « le voyage est pour moi l’occasion d’en apprendre sur soi voire de se découvrir et d’évoluer. C’est une des écoles de la vie je dirai, au moins en ce qui me concerne. »
 
Toanui a donc décidé de partir seul à la découverte de l’Europe. Un projet qui doit lui permettre de dépasser ses peurs : « Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai fait marche arrière face à des situations à cause de mes peurs. Au final, je vivais sans vivre, sans liberté ou du moins sous conditions (…) à travers ce périple, je cherche, consciemment ou inconsciemment, à cultiver le courage, la force mentale, la détermination, la persévérance (…). »

> Tout faire… à vélo

L’Europe, un choix pratique : « j’ai le bon passeport. Techniquement, c’était plus simple de se préparer en France et de partir d’ici puisque la France fait partie de l’Europe. Je peux donc me déplacer dans toute l’Europe. Et venant d’un territoire uniquement insulaire, le continent est exotique pour moi. »

La difficulté ? Tout faire seul oui… et à vélo. Toanui a dû prendre le train entre deux villes pour des questions de santé. Mais il a bien l’intention de faire le reste du trajet sur la selle. « Je pense tout faire à vélo. Néanmoins, je reste ouvert à d’autres moyens de transport s’ils s’imposent comme la meilleure solution à un moment donné. J’ai d’ailleurs pris le train pour faire Carcassonne – Toulouse à cause de douleurs aux articulations du genou droit. »

> L’Europe, et après ?

Après le Sud-Ouest de l’hexagone, le Polynésien pédalera jusqu’en Espagne. « La suite n’est pas encore programmée. (…) Le Portugal et la région de l’Andalousie au sud de l’Espagne m’intéressent. Je verrai. »

Et après l’Europe, pourquoi pas le reste du monde ? « Il y a un an, je souhaitais aussi faire l’Amérique du Sud dans la foulée. Cela reste dans un coin de ma tête mais ce n’est plus ma priorité. »

Manon Della-Maggiora

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