Certains de nos internautes se déclarent en sa faveur car, « il est le seul candidat incorruptible » ou « parce qu’il combat le colonialisme ». D’autres le voient bien président car ils verraient « bien un Ma’ohi président, sur les traces d’Obama aux Etats-Unis ». C’est ce qui, dans les réponses, revient le plus souvent : le souhait de voir un Polynésien accéder aux plus hautes fonctions.
Pour l’instant le leader indépendantiste est candidat… à la candidature, pour prolonger son combat entamé à l’ONU. Rappelons que pour être candidat, il faut être parrainé par 500 élus, dans au moins 30 départements français ou collectivités d’outre-mer.
Dans une interview pour Paris Tribune, Oscar Temaru a déclaré qu’il aurait récolté près de 1000 parrainages de 20 départements. Il était cette semaine en Bourgogne et en Auvergne.
Si en Polynésie le leader indépendantiste risque de récolter pas mal de voix, en métropole, ce sera une autre histoire. Il va être difficile pour le candidat polynésien de se faire une place au milieu de Mélenchon, Hamon, Macron, Fillon et Le Pen. Plusieurs candidats de premier plan lui ont proposé d’intégrer ses idées dans leur programme, contre un désistement.
Mais pour Oscar Temaru, le but, ce n’est pas la victoire à la Présidentielle. Il a deux objectifs: faire connaître son combat pour l’indépendance dans les médias nationaux, et diffuser ses idées sur le colonialisme ou le nucléaire. Autre objectif et non le moindre, s’il emporte le scrutin en Polynésie, il s’empresserait de proclamer l’indépendance du pays.
Si juridiquement, cela semble peu probable, pour Oscar Temaru, s’il arrive en tête en Polynésie, c’est une forme de plébiscite en faveur de l’indépendance. Et, que cela fonctionne ou pas, c’est un moyen de montrer son poids électoral à la France, et à l’ONU. Dans toutes les hypothèses, c’est un bon coup politique, surtout s’il rassemble au-delà du parti indépendantiste, le Tavini.