Vidéo – Tepuaraurii Teriitahi : «Il n’y a pas de conflit, il y a une transition»

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Publié le 17/06/2018 à 13:13 - Mise à jour le 17/06/2018 à 13:13

Comment est-ce que vous allez aborder cette nouvelle mission ?

Effectivement, c’est nouveau et ce n’est pas prémédité. Cette décision fait suite au choix de Sylvana Puhetini de se retirer pour éviter le mélange des genres par rapport à sa fonction de première vice-présidente de l’assemblée de Polynésie française. Il a fallu lui trouver une remplaçante au pied levé.

C’est donc un choix de Sylvana, ce n’est pas le choix des leaders du parti ?

Alors, le choix de retrait est celui de Sylvana parce qu’effectivement, nous ne voulions pas faire de mélange des genres. D’ailleurs le cas se présente là car Gaston Tong Sang est absent donc Sylvana Puhetini va présider la séance. A ce moment-là, elle aurait eu la double casquette…

Elle aurait pu laisser au vice-président du groupe la charge…

Elle aurait pu mais elle n’a pas fait ce choix.  D’un commun accord, elle a décidé de se mettre de côté et à ce moment-là, comme je le disais, il fallait quelqu’un pour la remplacer. C’est là que mon nom a été proposé et que le groupe a validé cette proposition. C’est vrai que c’est un défi mais je voudrais dire que ce n’est pas un siège de prestige comme certains pourraient le croire. Etre présidente de groupe, c’est avant tout être un organisateur du groupe, être le porte-parole du groupe. Mon premier rôle est d’assister à la réunion des présidents de groupe et d’établir l’ordre du jour des séances et veiller à ce que les temps de parole soient respectés. Et puis, il y a l’autre aspect : c’est l’organisation du groupe en lui-même. Il est composé de 38 personnalités, avec des personnalités fortes. Mon rôle est d’assurer la cohésion du groupe. Même si nous avons tous des caractères différents, nous sommes unis par une même motivation et un projet commun qui est celui du bien-être de notre population. On est là pour travailler pour notre population, on en est conscient. On a commencé ce travail. Depuis un mois, nous enchaînons les commissions législatives, les rencontres avec les syndicats.

Comme l’a annoncé Radio 1, l’ambiance au sein du groupe Tapura est tendue. Que se passe-t-il ?

Il n’y a pas de querelle. Je n’ai pas entendu d’élu témoigner, on a rapporté soi-disant des propos d’élus, moi je n’ai rien d’entendu. Ce que je peux dire c’est le changement qui a été subi, en disant subi je veux dire rapide. Ce changement n’a pas été prémédité. On s’est adapté à une situation dans un souci d’exemplarité et c’est vrai que comme tout changement rapide comme cela peut déstabiliser donc ça peut porter à discussion. Comme je le disais aussi, il y a différents caractères. Nous sommes comme une équipe de football, avec plusieurs personnalités qu’il faut arriver à mettre ensemble, on joue dans une même équipe. Mais c’est l’essentiel, c’est le projet commun.

Est-ce qu’il n’y a pas un conflit entre deux générations ?

 Il n’y a pas de conflit, il y a une transition. C’est sûr qu’on est deux générations, on apprend aussi à travailler ensemble. On a peut-être fait campagne ensemble mais on ne se connaît pas vraiment. On doit apprendre à se connaître dans le respect mutuel. J’ai beaucoup de respect pour cette génération qui a commencé avant nous mais en aucun cas j’ai l’intention de révolutionner quoi que ce soit.  Au contraire, on s’inspire de ce qui a déjà été fait, on apporte quelque chose aussi de différent mais on est complémentaire.

Vous ne craignez pas que des élus rejoignent le camp orange ?

Non, aucun doute là-dessus. Je suis à l’assemblée tous les jours de 7 h à 19 heures. Je peux vous dire qu’il règne la paix, on travaille. Il y a du travail qui est déployé à tous les niveaux.

Les ambitions personnelles ne viennent-elles pas prendre le pas sur l’intérêt de la population ?

Non pas du tout. Nous sommes animés par cette volonté de travailler, cette volonté de répondre aux attentes de la population. On a bien entendu pendant la campagne les préoccupations :  l’emploi, le développement économique, l’habitat. On travaille pour ça. On a fait un peu redémarrer la machine qui était en sommeil pendant les élections. Sur tous les dossiers, il y a marqué urgence signalée, oui il y a urgence signalée pour tout. On aimerait vraiment aller le plus vite possible mais bien faire les choses pour que notre population soit satisfaite.
 

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