Vidéo – Réforme des retraites : le texte officiellement retiré de l’examen à l’APF

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Publié le 11/03/2018 à 9:18 - Mise à jour le 11/03/2018 à 9:18

La session de l’assemblée a repris ce lundi. Elle avait été interrompue jeudi dernier par des manifestants contre la réforme des retraites. « J’ai été saisi vendredi dernier par le président de la Polynésie française quant à la modification de l’ordre du jour, en m’indiquant qu’il m’informe avoir décidé de sursoir à l’examen du projet de loi du Pays portant diverses dispositions relatives à l’assurances vieillesse et aux mesures  d’ordre social dans le cadre de la session extraordinaire en cours », a déclaré le président de l’institution Marcel Tuihani.

Avant le vote, Philip Schyle a tenu à s’exprimer. Une déclaration destinée au président du Pays Edouard Fritch, dans laquelle il déplore que le débat démocratique « ne puisse se tenir » :  « Vous souhaitez que le projet de loi du pays sur la réforme de la retraite soit retiré de l’ordre du jour de notre séance. Vous vous y êtes engagé face à la pression de l’intersyndicale. C’est un engagement que vous avez pris surtout à l’égard de la population, à l’égard des Polynésiens, afin de préserver la paix sociale dans notre pays, qui vous est si chère. Votre engagement, M. le président, sera respecté, soyez-en assuré. « 

Selon l’élu, le débat aurait pu permettre « de corriger les contre vérités, les imprécisions, les confusions délibérément déversées ça et là parmi les salariés et dans l’opinion publique. 
Nous aurions pu ainsi démontrer, par exemple, que les 9 milliards du Fades n’ont pas été pris par le gouvernement dans la caisse maladie. Mais qu’il s’agit en réalité de la prise en charge du déficit cumulé de 15 milliards de l’assurance maladie qui a été constaté en décembre 2010, et causé par la baisse des cotisations sociales, décidée le 14 novembre 2005 par les accords tripartites – les accords tripartites – Te autae’aera’a. Rapport de la Chambre Territoriale des Comptes à l’appui, sur la gestion des affaires sociales et de la solidarité par la Polynésie de 2000 à 2009.

Nous aurions pu également expliquer que les 12 milliards de Fcfp (actuellement 15,8 milliards) que la CPS verse chaque année au CHPF correspondent simplement et logiquement à la prise en charge des frais d’hospitalisation, de soins médicaux, d’analyse, d’évasan etc. des cotisants à l’assurance maladie. 

Nous aurions pu de même rappeler qu’à ma proposition de loi du Pays obligeant les élus et ministres à cotiser au régime de retraite de la CPS, le CESC, le 9 novembre 2010, « a salué cette proposition », mais y a donné un avis défavorable, sous l’impulsion des 2 rapporteurs madame Lucie Tiffenat et monsieur Ronald Terorotua. » 

Selon Philip Schyle, « de plus en plus nombreux, sont les salariés qui demandent à leur employeur à travailler plus longtemps. Beaucoup en effet ont encore des dettes à payer, ou, après simulation par insuffisance d’annuités, estiment-ils ne pas bénéficier d’une retraite suffisante, ou encore parce qu’ils ont toujours un enfant à élever. L’âge de départ à la retraite ne semble pas être le souci de tous les salariés, bien au contraire. »

Pour l’élu,  maire de Arue, « tous, élus de l’APF, gouvernements successifs et partenaires sociaux, oui tous nous sommes responsables d’avoir pris ou contribué à prendre, par le passé, des décisions qui sont lourdes de conséquence aujourd’hui, ou bien de ne pas avoir pris les décisions qu’il fallait, au moment où il le fallait. Nous aurions pu alors comprendre et expliquer l’urgence à réformer la retraite. 
Mais bon, ce débat, nous l’avons compris, ne se tiendra pas aujourd’hui, c’est dommage. »

Le retrait du projet de loi de l’ordre du jour a été voté. Seul Jacqui Drollet s’est abstenu. 

Rédaction web 

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