Autonomiste, proche de la droite, le tavana et président du Pays a décidé d’accueillir un bureau de vote dans sa commune, par souci de démocratie. « Lorsque nous avons été contactés pour un bureau de vote à Pirae nous avons dit oui bien sûr parce que c’est démocratique. Il y a en Polynésie aussi des socialistes qui ont une pensée forte pour cette idéologie et cette philosophie. J’ai accepté d’ouvrir ce bureau de vote, sachant bien que aucune publicité n’ayant été faite ici (…) le résultat c’est que la fréquentation est basse ».
L’organisation de la primaire de gauche en Polynésie a été difficile. En 2011, c’était le Tavini qui s’était occupé de mettre en place les bureaux de vote au fenua. Mais cette année, le parti n’a pas été contacté par Paris.
Les bureaux de vote ont été annoncés à seulement trois jours du scrutin. Ce samedi, pas besoin d’avoir sa carte de membre du parti pour voter, il suffit de se présenter dans le bureau de vote de son choix, avec sa pièce d’identité, signer la charte d’adhésion aux valeurs de la gauche et payer 100 Fcfp de participation. Et chose inhabituelle : l’organisation ne prévoit aucun contrôle des cartes d’électeur. Si certains le souhaitent, ils peuvent donc voter plusieurs fois, et ce, sans même s’être inscrits sur les listes électorales.
Pour l’organisation de l’élection en Polynésie, une représentante a été désignée par la Haute autorité des primaires. Emmanuelle Gindre, professeur de droit à l’Université n’a pas été autorisée à s’exprimer sur la tenue du scrutin.
Si cela est nécessaire, un second tour sera organisé samedi 28 janvier, dans les mêmes conditions.
Edouard Fritch, maire de Pirae