Vidéo – Plainte du Tavini : pour Girardin, Temaru détourne « à des fins politiques locales des juridictions internationales »

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Publié le 10/10/2018 à 15:22 - Mise à jour le 10/10/2018 à 15:22

(Images Public Senat)

Ce jeudi, la sénatrice polynésienne Lana Tetuanui a interpellé le gouvernement concernant l’annonce de la plainte du Tavini Huira’atira pour Crimes contre l’humanité. Elle a assuré que « le parti indépendantiste ne représente pas la Polynésie. Il n’a obtenu que 20% des voix aux dernières élections territoriales. Ces déclarations politiciennes électoralistes ne sauraient jeter le trouble dans nos actions en faveur des Polynésiens. » La sénatrice a tenu à assurer le gouvernement que la Polynésie continuerait de travailler « main dans la main » avec la métropole. Lana Tetuanui a terminé sa déclaration par une question au Premier ministre : « Pouvez-vous me confirmer l’attachement et le soutien de la France à notre action sur le sujet du nucléaire ? »

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C’est la ministre des Outre-mer Annick Girardin qui a répondu à Lana Tetuanui. La remerciant de ses propos devant la commission de l’ONU mardi. Elle a également expliqué pourquoi la France ne participe jamais à ces réunions aux Nations Unies : « Vous le savez, la situation de la Polynésie ne justifie pas qu’elle figure sur la liste des territoires non autonomes. C’est pour cette raison que les représentants de la France ne participent pas à ces réunions qui ont lieu. Nous voulons ici vous redire que le degré d’autonomie dont vous disposez (…) est totalement respecté par la France ». 

Pour la ministre, la plainte du Tavini annoncée par Oscar Temaru est « un détournement à des fins politiques locales des juridictions internationales ». 

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La plainte du Tavini auprès de la Cour pénale internationale (CPI) a peu de chances d’aboutir pour plusieurs raisons : les essais nucléaires n’entrent pas dans la définition de Crimes contre l’humanité formulée dans les accords de Londres ; pour saisir la Cour, il faut être un État… Et enfin, la CPI ne peut être saisie que lorsque les crimes ciblés « ont été commis après le 1er juillet 2002 », année de la création de cette Cour.  
Mais la ministre des Outre-mer a tout de même assuré que la France se défendrait. « Le fait nucléaire, nous en assumons avec sérénité l’héritage », a-t-elle assuré évoquant notamment la mise en place de la commission Erom sur le nucléaire. 

​Rédaction web 

 

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