Concernant son ralliement au groupe parlementaire « Les Constructifs » avec l’UDI, la député indique, « Nous avons récemment fait un séminaire, et ce qu’il en ressort, c’est que c’est un groupe qui soutient la majorité présidentielle et qui se veut force de proposition. »
Regrettant la suppression de la réserve parlementaire, Nicole Sanquer avait défendu un projet visant à la remplacer par un « dispositif de soutien parlementaire aux communes ». Le fait que les députés polynésiens puissent choisir d’attribuer de l’argent à telle ou telle commune n’aurait-il pas pu devenir un moyen de pression politique locale ?
« La réserve parlementaire a été diabolisée, et je trouve cela regrettable ». Reconnaissant toutefois qu’il « y a eu des abus », la députée estime que cette réserve permettait de « donner des petits coups de pouce à des associations (…) » et trouve bien dommage « qu’elle soit supprimée. »
Quant à l’annonce du gouvernement Macron de mesures de gel budgétaire et le fait de savoir si l’Etat tiendra l’ensemble de ses engagements financiers envers la Polynésie, Nicole Sanquer confie. « Nous sommes allés plaider la cause de la Polynésie française, car dans ce contexte de contraintes financières, si l’on pouvait nous épargner, cela serait bien. C’est tout à fait le rôle des parlementaires de discuter avec le gouvernement, pour que les engagements qui ont été pris envers la Polynésie, soit tenus. A ce titre, la ministre de l’Outremer a apporté un message clair et rassurant. » A savoir que durant la mandature, « Les engagements seront tenus. »
Récemment, une étudiante polynésienne s’est vu demander un visa pour étudier en métropole, et ce n’est pas un cas isolé. En tant que député, que compte-elle faire pour remédier à une telle ignorance de la métropole sur ses territoires d’outre-mer.
« Ce problème existe depuis longtemps. Mais l’année dernière, quand j’étais ministre de l’Education, j’ai rencontré le directeur de la sécurité sociale (NDLR: l’équivalent de la CPS) et nous avons fait évoluer les choses en facilitant l’immatriculation à l’INSEE. Aujourd’hui, nous avons mis en place une procédure avec comme point de référence, la délégation de la Polynésie française, où les étudiants polynésiens doivent déposer leur dossier, afin que celle-ci procède à un envoi groupé des dossiers à la sécurité sociale pour faciliter l’immatriculation ». Selon la députée, à l’horizon 2018, « Tous les Polynésiens seront immatriculés systématiquement à la sécurité sociale. »