La moitié de ce prêt de 500 milliards serait donc consacrée à ces investissements publics, et l’autre moitié à financer des projets privés.
Concernant le privé, Gaston Flosse parle surtout de tourisme : à Tahiti et Moorea avec le Mahana Beach ; le golf de Atimaono, la construction d’un deuxième golf et d’un ensemble hôtelier, Ainapare à Papeete. « La première année, il nous versera 250 milliards et la deuxième année 250 milliards. » Gaston Flosse espère créer jusqu’à 12 000 emplois.
Mais dans quelles conditions ce prêt pourrait-il avoir lieu ? « Cet argent sera prêté au gouvernement de la Polynésie française après les élections évidemment. Il nous demande une caution. Pour le remboursement ce ne sera pas un problème. Le chiffre d’affaires de l’aéroport de Tahiti ADT est de 4.5 milliards par an. Et puis il faudra installer un péage à Te Ara Nui. Et le complément sera versé par le Pays. Nous avons la dette nucléaire 18 milliards par an. Ensuite il y a l’allocation de Moruroa et Fangataufa 12 milliards par an. Tout cela doit suffire. Il ne doit pas y avoir d’endettement supplémentaire de la Polynésie », assure le président du parti orange.
Pour que le fenua bénéficie de cet apport financier, il faudra donc que le parti orange gagne les élections cette année… Gaston Flosse doit rencontrer le juge des élections jeudi pour savoir si son inéligibilité est maintenue.
L’émir financera-t-il la campagne de Gaston Flosse ? « Il n’y a pas un centime de ceci qui est versé dans la campagne », assure le président du parti orange.
Malgré ses derniers échecs, Gaston Flosse croit toujours à son retour au pouvoir. « En 2008, ça a été un échec cuisant. Eh bien en 2013, nous avons eu 62 000 électeurs qui ont voté pour le Tahoeraa Huiraatira. Vu la situation du Pays, je suis sûr que plus de 62 000 voteront pour le Tahoeraa Huiraatira parce que nous sommes les seuls à pouvoir sauver la Polynésie. »
À l’approche des Territoriales, Gaston Flosse pointe du doigt son adversaire Édouard Fritch. Il assure que le prince a voulu rencontrer le président du Pays, mais que celui-ci était trop occupé pour consacrer du temps à l’investisseur. « Le représentant est resté un mois ici sans pouvoir rencontrer le président. Il est rentré vraiment vexé de ce comportement. »
Certains doutent de la véracité des propos de Gaston Flosse. À cela, le président du parti orange répond en brandissant le contrat signé avec le prince. Un document qu’il n’a pas souhaité nous remettre. « Pour l’instant je ne veux pas. C’est son intention de ne pas publier la lettre entièrement. Mais nous avons sur la dernière page ma signature et celle de monsieur Al Dhaheri ». Impossible, donc, de connaître le contenu exact de ce document.
Sur la toile, certains internautes lient ce projet à l’islam et imaginent déjà la construction de mosquées au fenua. Gaston Flosse assure qu’il n’a pas été question de religion avec le prince des Émirats Arabes Unis.