Vidéo – Gaston Flosse n’a « pas l’intention » de se présenter aux municipales de 2020

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Publié le 25/09/2018 à 7:00 - Mise à jour le 05/02/2020 à 12:49

Vous ne craigniez pas qu’au rythme où vont les choses, le groupe Tahoera’a Huira’atira à l’assemblée soit réduit rapidement à peau de chagrin ? 
« Non je ne pense pas, mais voyez vous, (…) nous n’étions que 10 mais j’avais confiance en eux et je leur avais surtout dit « vous savez, une des grandes valeurs du Tahoera’a Huira’atira, c’est que nous avons toujours respecté la parole donnée ». Or, avec Angelo Frébault, nous avons sillonné toutes les communes des îles du Vent, les quartiers, et chaque soir devant des milliers de personnes nous avons dit : « l’âge de la retraite à 60 ans, les années de cotisations 35 ans, etc. » Et tout d’un coup on dit « non ça c’est pas bon c’est 62 ans et 38 ans. » Il faut respecter sa parole et tenir ses engagements. Et c’est la raison pour laquelle et la seule raison pour laquelle il a été exclu définitivement du Tahoera’a Huira’atira. »

Devant la presse ce matin (mardi, NDLR), vous avez déclaré vouloir être une opposition constructive. Comment est-ce que vous comptez le faire aujourd’hui ?
« Nous l’avons déjà prouvé dans l’examen des projets de loi, des délibérations. Lorsque le gouvernement nous présente des projets qui vont dans le sens des progrès du Pays ou bien pour améliorer notre économie, notre croissance, eh bien nous votons pour. Nous ne sommes pas là pour voter non, non, non à tout bout de champ. C’est selon l’intérêt que nous voyons dans ces délibérations que nous fixons nos voix. »

Ce matin (mardi, NDLR) vous dénonciez devant la presse l’omniprésence de l’Etat et je vous cite : « l’Etat est revenu à la première place dans le Pays. Je crois que c’est le moment d’aller dénoncer à l’ONU le néocolonialisme qui s’installe chez nous. » Est-ce que vous comptez vous rapprocher d’Oscar Temaru qui va régulièrement à l’ONU pour dénoncer cela ? 
« Pas du tout, mais vous savez, l’opposition c’est Oscar Temaru et Gaston Flosse. Ce n’est pas un sacrilège que ces deux chefs de parti puissent se rencontrer, discuter ensemble et mener ensemble cette opposition constructive à l’assemblée de la Polynésie. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, l’autonomie on ne sait pas ce qu’elle devient. Elle tend à disparaître. Prenons un cas bien précis, celui de l’éducation. Lorsqu’il y a des problèmes, des annonces à faire, c’est le vice-recteur qui vient parler à la place du ministre. Or nous sommes compétents dans tous les domaines depuis la maternelle jusqu’au technique. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui. Donc l’éducation est un cas bien précis du retrait des responsabilités de nos ministres et de nos représentants. » 

Lors des territoriales, vous aviez essayé de vous rapprocher du Tavini Huira’atira. Pour les municipales, vous comptez également vous rapprocher de votre ami Oscar Temaru pour briguer des communes ? 
« Vous savez je n’ai pas d’ennemi au contraire et pourquoi pas si c’est l’intérêt du Pays. Lorsqu’une commune va mal, lorsque le maire de cette commune ne se soucie pas de l’avenir de sa population, lorsqu’il abandonne sa commune, est-ce qu’il faut le laisser encore et surtout si cette commune est la première de Polynésie française. Alors que faire ? Unir nos forces et pouvoir choisir des hommes, des femmes capables de conduire notre Pays, nos communes vers le bien-être de la population. » 

En 2020 vous ne serez plus inéligible, est-ce que vous comptez vous présenter aux municipales ? 
« Non je n’ai pas l’intention de me présenter, mais j’ai bien en tête comment arriver à progresser. Mais nous avons en face de nous une machine de guerre. Vous avez vu au congrès des maires dernièrement… »

Est-ce qu’il faudra toujours compter sur Gaston Flosse sur le plan politique en Polynésie ? 
« Tant que je vivrai, tant que le peuple polynésien me demandera d’intervenir, d’être à ses côtés, je ne lâcherai jamais mon peuple. » 

 

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