Vidéo – Edouard Fritch : « Il nous faut avoir une majorité solide »

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Publié le 24/04/2018 à 8:33 - Mise à jour le 15/06/2019 à 2:54

Pour le premier tour des élections territoriales, vous avez fini en tête avec plus de 43 % des voix. Aucune alliance n’aura lieu entre le Tahoeraa et le Tavini, c’est une crainte que vous avez eu jusqu’au bout pourtant…

Ce n’est pas vraiment une crainte. Mais à la suite de cette belle campagne, chacun s’est engagé à ne pas discuter pour le deuxième tour. Je connais le président du Tahoera’a Huira’atira et sa volonté de faire obstacle à la victoire du Tapura, sachant jusqu’où il peut aller… Je viens d’entendre qu’il est prêt à retirer la liste du Tahoeraa pour faire bloc au Tapura. Je crois qu’il faut le prendre en compte. Ces ingrédients vont servir demain à créer de l’instabilité dans ce pays. Il faut s’en méfier !

Justement, ils pourraient toujours faire bloc une fois à l’assemblée. Est-ce que vous le craignez ?

Ils vont tout faire pour embarquer des élus du Tapura Huira’atira. C’est la raison pour laquelle il nous faut avoir une majorité solide. Une grosse majorité de façon à ce qu’il n’y ait pas d’instabilité.C’est facile aujourd’hui parce qu’enfin de compte, nous nous retrouvons seuls autonomistes dans ce pays. Ce qui réunit Oscar et Gaston Flosse aujourd’hui, c’est principalement qu’ils ont le même ennemi : la France. Il faut se battre pour que le Pays reste autonome et que la France reste notre partenaire.

Comment vous comptez mener cet entre-deux tours ?

Je crois qu’il faut regarder nos fiches, reprendre la liste de nos adhérents, voir ceux qui sont allés voter, ceux qui n’y sont pas allés et puis aller parler aux gens…

Près de 39 % d’électeurs ont boudé les urnes, pourquoi selon vous les électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Est-ce que ce scrutin a de moins en moins d’intérêt finalement ?

Je crois que beaucoup ont effectivement hésité. La première raison c’est que l’électeur polynésien attend toujours le second tour. Il attend que la propreté soit faite au niveau du nombre de listes. La deuxième raison, c’est quand même ce message un peu flou perçu à un moment donné à savoir que le Tahoeraa a souhaité en 2019 redissoudre l’assemblée. Ce message-là, je l’ai dit, avec le Tapura il n’y aura pas de dissolution. Nous allons aller jusqu’au bout du mandat. Si nous sommes dans l’opposition, nous ne ferons rien pour dissoudre cette assemblée.

Les petites listes n’ont pas dépassé les 5 %. Mais cela représente quand même une réserve de voix non négligeable. Est-ce que vous comptez vous approcher des petites formations ?

Je vais surtout faire appel à ces électeurs parce qu’effectivement, le choix est un peu plus simple. Le Tapura qui a remonté le Pays, qui a apporté une situation financière beaucoup plus stable, beaucoup plus saine que ce que nous avons toujours connu aujourd’hui. J’ai envie de leur dire : mais venez ! Notre porte est ouverte. C’est ce que je dirai aussi au Tahoeraa.

Quel est votre mot d’ordre ?

D’ici le 6 mai : se mobiliser. Une élection, c’est le seul moment où vous pouvez dire ce que vous pensez de la politique, des personnes qui veulent diriger le pays. Je pense qu’on devrait s’approcher des 70 % au second tour. 

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