La Amuitahira’a o te nuna’a maohi relégué à la 3e place

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C’est officiel depuis mercredi : après son éviction de la course à la députation, le Amuitahiraa o te nunaa maohi appelle à l’abstention pour le second tour des élections législatives. Une décision quasi-unanime (à 5 voix près) des membres du parti orange qui a perdu 10 000 voix depuis 2017. Retour sur le long déclin du jadis très puissant Tahoeraa Huiraatiraa.

Publié le 09/06/2022 à 16:14 - Mise à jour le 10/06/2022 à 9:03

C’est officiel depuis mercredi : après son éviction de la course à la députation, le Amuitahiraa o te nunaa maohi appelle à l’abstention pour le second tour des élections législatives. Une décision quasi-unanime (à 5 voix près) des membres du parti orange qui a perdu 10 000 voix depuis 2017. Retour sur le long déclin du jadis très puissant Tahoeraa Huiraatiraa.

Le consensus a été trouvé tard dans la nuit : le Amuitahiraa o te nunaa maohi ne soutiendra aucun candidat pour le second tour des législatives. « Voter pour le Tapura, c’est approuver la politique catastrophique que mène ce gouvernement et cette majorité à l’assemblée. Voter pour le Tavini, on sait bien que leur objectif, c’est de remettre Temaru à la présidence du Pays, or il l’a été pendant six ans. Je ne dis pas que ça a été une présidence dramatique, mais ça a été une présidence nulle, » indique Gaston Flosse.

Le Vieux Lion part donc seul aux territoriales. Mais à quel prix ? Preuve que sa stratégie d’État souverain associé à la France n’a pas mobilisé les électeurs, le Amuitahiraa o te nunaa maohi a perdu l’équivalent de 10 000 voix comparé à 2017. Relégué à la troisième place, il devance encore le jeune parti A here ia Porinetia, mais seulement d’une quarantaine de voix, signe d’un essoufflement qui remonte à 2014, lorsque Gaston Flosse, condamné à 3 ans d’inéligibilité dans une affaire d’emploi fictifs, laisse sa place de président à Edouard Fritch. Mais exclu du parti orange en 2015, Edouard Fritch rassemble une nouvelle majorité et fonde son propre parti. Depuis, c’est une succession d’échecs pour les orange.

Aux territoriales de 2018, le candidat du Tahoeraa, Geffrey Salmon, ne dépasse les 30% des suffrages, contre plus de 40% pour le Tapura. En 2020, le Tapura rafle les grandes communes lors des municipales et quelques mois plus tard, il obtient plus de 68% des voix des grands électeurs aux sénatoriales contre seulement 17% pour la candidate orange. « Ce n’est pas une chute, je ne crois pas. Bon, c’est vrai que nous, nous avons perdu beaucoup beaucoup de voix, mais je pense que c’est rattrapable. Et en travaillant dès maintenant et sur le terrain, nous arrivons à récupérer ce retard et même au-delà ».

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Cette perte d’influence, Gaston Flosse préfère la mettre sur le dos des ruptures au sein de l’ancien Tahoeraa. Quant à ses multiples déboires judiciaires depuis l’an 2000, ils n’y sont pour rien : « Tout le monde sait bien que c’est un acharnement de la justice contre moi. Non, ça n’a aucun effet sur l’électorat polynésien ».

Pas question pour autant de baisser les bras. Prochain objectif : les territoriales de 2023. Reste à savoir quelle nouvelle stratégie le Vieux Lion adoptera…

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