« Les demandes sont renouvelées d’année en année, la Calédonie, la Polynésie, Wallis-et-Futuna qui veulent être membre associé alors qu’ils ne sont qu’observateurs et Tokelau pour ça part … Et à chaque fois le communiqué est clair, le communiqué dit que la demande est rejetée. Cette fois-ci la demande n’est pas rejetée ! » , explique-t-il.
Face à la volonté de la Polynésie de faire partie du forum et avec le soutien apporté par les pays océaniens, les Chefs d’État d’Océanie souhaitent modifier les critères d’admission. Une nouvelle positive pour Edouard Fritch qui déclare : « effectivement, nous ne sommes pas une nation. Nous sommes un pays autonome, largement autonome, avec des dispositions d’année en année élargies, ce qu’a précisé la ministre de l’Outre-mer à Paris. Donc nous regroupons toutes les conditions requises pour intégrer le Forum« .
Le fenua a donc fait un grand pas en avant dans sa démarche d’intégration au Forum des Îles du Pacifique. Le président rappelle toutefois que ce n’est qu’une première étape et que le plus important est le bénéfice que le fenua pourra tirer de ces nouveaux échanges.
« J’ai demandé à ce qu’on puisse rencontrer le ministre fidjien du tourisme, pour voir quels sont les paramètres qui font que nous en Polynésie, nous avons stagné et les autres ont avancé. Il y a tellement de choses comme ça, d’expériences à échanger. Nous avons besoin de les écouter. (...) Aujourd’hui, la Papouasie-Nouvelle-Guinée mérite notre respect ! Fidji mérite notre respect ! Ils n’ont peut-être pas autant d’argent que nous en avions dans les années 80 – 90, mais aujourd’hui, ils ont acquis une maturité et une expérience qui peut nous servir et nous aider dans le développement que nous souhaitons pour le pays.« , conclu le Président.
Interview de Edouard Fritch, Président de la Polynésie française.