Une feuille de route État-Pays « prête pour le mois de novembre » assure Édouard Fritch

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Après s’être entretenu avec Jean-François Carenco, lors de son déplacement en métropole, le président de la Polynésie française Édouard Fritch s’est rendu place Beauvau pour un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Une "discussion constructive et encourageante" assure Édouard Fritch.

Publié le 30/08/2022 à 9:34 - Mise à jour le 30/08/2022 à 9:47

Après s’être entretenu avec Jean-François Carenco, lors de son déplacement en métropole, le président de la Polynésie française Édouard Fritch s’est rendu place Beauvau pour un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Une "discussion constructive et encourageante" assure Édouard Fritch.

« Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer nous a rassuré sur l’accompagnement de l’État sur les moments difficiles que nous vivons, en particulier sur la solidarité nationale » a déclaré Édouard Fritch, « confiant », à l’issue de son entretien avec Gérald Darmanin mardi après-midi à Paris. « Ce matin, j’avais une feuille de route, cet après-midi, j’ai presque tout le contenu de cette feuille de route », a-t-il ajouté.

Pour les prochaines étapes, « dans les 15 jours à venir », Édouard Fritch souhaite « mettre en contact nos équipes, éventuellement les déplacer vers Paris ou vers la Polynésie française », et espère que cette « feuille de route soit prête pour le mois de novembre à venir, avec des précisions et des partenariats qui seront remis en route avec l’État ». « On a deux mois pour travailler là-dessus » insiste Édouard Fritch qui souligne « l’urgence » en Polynésie, entre le coût de la vie, la hausse du prix des hydrocarbures et l’équilibre du système de sécurité sociale de compétence locale.

(Crédit photo : présidence de la Polynésie française)

Sur ce sujet, le président avait déjà sensibilisé l’ancien Premier ministre Jean Castex. Et Édouard Fritch se montre confiant sur la poursuite avec cette nouvelle mandature. « Avec le soutien concret de l’État, nous allons sur les 3 à 4 années à venir, nous allons pouvoir équilibrer le budget de la sécurité sociale polynésienne car d’ici là, nous créerons des emplois et les cotisations rentreront », assure-t-il.

Côté emploi justement, « à la fin du semestre 2022, nous avons pratiquement, en nombre de salariés, rattrapé l’année 2019 ». Mais il nuance : « Il nous faudra attendre pour tendre vers l’équilibre du fait que, en équivalent temps-plein par contre, nous sommes encore déficitaires ». « Optimiste », Édouard Fritch fait le constat d’une bonne reprise du tourisme pour soutenir l’activité et l’emploi : « nous allons, à mon avis, être au même niveau, même plus haut que nous avons connu en 2019 », année record de la fréquentation touristique en Polynésie.

Interrogé sur les prochaines territoriales de mai 2023, Édouard Fritch a évoqué la « discussion juridique » qui plane localement sur sa capacité à se présenter à la présidence de la Collectivité d’Outre-mer. En effet, le statut de la Polynésie ne permet que deux mandats consécutifs au président du territoire. Or, Édouard Fritch a fait un premier mandat de 4 ans, et un second complet, de 5 ans.

Toutefois, et en attendant une réponse juridique du Conseil d’État, Édouard Fritch entend tout de même figurer en tête de liste de son parti : « Je m’apprête à mener l’équipe qui se présentera en 2023 aux Territoriales. Je mènerais le Tapura Huira’atira. Ce n’est pas parce que je ne suis pas éligible à la présidence du gouvernement que je vais laisser tomber mon parti ».

Ce mercredi, Édouard Fritch s’entretiendra avec le ministre chargé des Transports Clément Beaune. Il souhaite évoquer la gestion de l’aéroport internationale de Tahiti-Faa’a, toujours en suspend, la continuité territoriale inter-insulaire ou encore, la réfection des pistes des aérodromes anciennement gérés par l’État.

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