Un premier conseil des ministres délocalisé à Faa’a

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C’était l’un des vœux formulés par Moetai Brotherson lors de son discours de politique générale à l’assemblée : une partie des conseils des ministres sera délocalisée. C’était le cas, ce mercredi matin. Pour cette première de la mandature, c’est la commune de Faa’a qui a été sollicitée. Un choix politique pour la majorité. Parmi les dossiers évoqués : la réalisation d’un véritable complexe dans le quartier Ganivet, et l’assainissement des quartiers insalubres de Faa’a ainsi que leur réhabilitation.

Publié le 21/06/2023 à 17:37 - Mise à jour le 22/06/2023 à 8:52

C’était l’un des vœux formulés par Moetai Brotherson lors de son discours de politique générale à l’assemblée : une partie des conseils des ministres sera délocalisée. C’était le cas, ce mercredi matin. Pour cette première de la mandature, c’est la commune de Faa’a qui a été sollicitée. Un choix politique pour la majorité. Parmi les dossiers évoqués : la réalisation d’un véritable complexe dans le quartier Ganivet, et l’assainissement des quartiers insalubres de Faa’a ainsi que leur réhabilitation.

C’est un accueil en musique qu’ont réservé la commune de Faa’a et les militants Tavini Huira’atira à celui qui a longtemps officié au conseil municipal aux côtés de Robert Maker et Oscar Temaru, en tant qu’adjoint et conseiller municipal.

Pour la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, ancienne directrice générale des services de Faa’a, ce conseil délocalisé aussi se déroule un peu à domicile…

Un choix symbolique pour Moetai Brotherson. « C’est là où j’ai exercé mon premier mandat électif puisque j’ai été adjoint au maire à Faa’a pendant quelques années. Ensuite, c’est la commune qui m’a permis de devenir député. Dans la circonscription, j’ai fait mes meilleurs scores à Faa’a et on a évidemment un lien fort avec cette commune. Il y a deux volets à chaque fois : le premier volet, c’est l’exposé par la commune elle-même de ses problématiques, de ses projets en cours. De ceux sur lesquels ils ont besoin d’un coup de pouce ou simplement d’un ajustement avec les services du Pays ou de l’État. Donc là on les écoute religieusement. Et on prend note et chacun des ministres concernés par ces dossiers prend ensuite l’attache des équipes municipales. Oscar Temaru a été plusieurs fois président du Pays. Il sait ce que c’est un conseil des ministres. Mais la plupart des autres tavana n’ont jamais assisté à un conseil des ministres. Donc c’est pour nous l’occasion de faire un exercice vivant de démocratie. ».

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Parmi les dossiers abordés avec le conseil municipal : la réhabilitation et l’assainissement des quartiers défavorisés de la commune. Mais aussi le pouvoir d’achat des employés. Et c’est le leader politique Oscar Temaru qui adresse un message à sa majorité : « J’ai beaucoup entendu parler du coût de la vie. Moi je dis que ce sont ceux qui sont au plus bas qu’il faut tirer vers le haut jusqu’à 200 000 Fcfp par mois. Je pense que c’est un minimum pour pouvoir vivre décemment. Surtout dans la zone urbaine. Ensuite, il faut aller chercher l’argent dans la poche de ceux qui ont de l’argent. Il y a des produits que celles et ceux qui ont les moyens consomment. Il y a ça, et je pense que s’il y a encore un gap, je pense que c’est l’État qui est responsable de cette situation. »

Si les projets de loi d’envergure tardent à arriver sur la table des représentants à l’Assemblée, le président du Pays, Moetai Brotherson, relativise. « Il faut prendre le temps de faire les choses sérieusement. Les gens ont patienté 10 ans. Je pense qu’ils peuvent patienter encore quelques semaines. »

En parallèle du conseil des ministres, le maire de la commune a invité plusieurs de ses homologues des îles Sous-le-Vent à visiter la décharge de Saint Hilaire. La matinée s’est achevée sur les hauteurs de Faa’a où se trouve le site de prédilection du tavana : le terrain de golf.  Prochain conseil délocalisé : dans 5 semaines, à Mahina.

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