Transports interinsulaires : Le projet de loi a été adopté

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Publié le 21/09/2015 à 17:04 - Mise à jour le 21/09/2015 à 17:04

C’est une paix précaire qui s’est instaurée entre le gouvernement et le Tahoeraa. Pour faire valider son projet de loi, Edouard Frich devait rassembler 29 voix. Seuls 24 élus le soutiennent. Le gouvernement a modifié son texte et inclu les 2 amendements du parti orange, qu’il avait pourtant rejetés à plusieurs reprises.
« Nous allons voter ce texte parce qu’enfin il a été amendé, parce qu’enfin les choses sont clarifiées, parce qu’enfin le texte va être gagnant-gagnant pour les populations des îles les plus éloignées, pour les professionnels  qui sont déjà installés et également pour la puissance publique par l’assemblée et le gouvernement » a déclaré Sandra Levy Agami, représentante Tahoeraa à l’assemblée de la Polynésie française. 

Mais l’UPLD maintient sa position. Le parti affirme que le texte sur le transport maritime et aérien manque de maturité. Surtout lorsqu’il propose la libre concurrence pour faire baisser les prix et les subventions du Pays. L’union brandit alors le spectre des armateurs étrangers qui viendraient s’installer au fenua.
 « Il y a un certains nombre d’interrogations sur plusieurs points notamment en matière de protection du marché local … soit on est dans la concurrence libre,  soit on est dans le cadre d’une desserte réglementé.« , explique Antony Geros, président du groupe UPLD à l’assemblée. « Dans le cadre d’une délégation de service publique on a la main pour organiser l’appel à la concurrence. Mais dans le cadre d’une libre concurrence on ne pose même pas la question. Il suffit d’avoir les moyens pour se placer sur la ligne et on exerce l’activité », ajoute t-il.

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, déclare de son côté que « la concurrence n’est pas d’appeler des compagnies extérieurs comme l’on fait certains pour le transport aérien. De venir ici concurrencer nos armateurs. Nos armateurs font du bon boulot.Ce n’est pas notre volonté que des concurrents européens, ou chinois ou coréens viennent ici perturber le marché.  »
 
Le texte a finalement été adopté par les 47 élus, du Tapura huiraatira, de A tia Porinetia, du Tahoeraa Huiraatira. Mais aussi par une élue UPLD. Joelle Frebault, qui représente les Marquises, affirme que son soutien a pour unique but de désenclaver les archipels éloignés.
 

Reportage de Esther Parau Cordette et Sam Teinaore

Interview de Antony Geros, le président du groupe UPLD à l’assemblée de la Polynésie française

Interview de Edouard Fritch, le président de la Polynésie française

Interview de Sandra Levy Agami, représentante Tahoeraa à l’assemblée de la Polynésie française

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