Tony Géros : « une majorité à 51%, c’est toujours une majorité »

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L’union aura tenu moins d’un an et demi : l’équipe municipale de Paea s’enfonce dans la crise... Après de multiples coups d’éclats dans la majorité, les oranges jouent la politique de la chaise vide. Ce vendredi matin, le maire, Tony Geros, a eu du mal à réunir le quorum lors du premier conseil municipal de l'année.

Publié le 04/02/2022 à 17:14 - Mise à jour le 05/02/2022 à 9:56

L’union aura tenu moins d’un an et demi : l’équipe municipale de Paea s’enfonce dans la crise... Après de multiples coups d’éclats dans la majorité, les oranges jouent la politique de la chaise vide. Ce vendredi matin, le maire, Tony Geros, a eu du mal à réunir le quorum lors du premier conseil municipal de l'année.

Le premier conseil municipal de l’année s’est tenu ce vendredi matin à Paea. Au programme : l’extension du cimetière de ‘Ofa’i Ta’oto’ ou encore la reconstruction du centre médico-social : « C’est un projet qui est en bonne voie. Ce matin, nous avons adopté la délibération qui va nous permettre d’acquérir le terrain, et ensuite, une fois que les guichets de financement nous aurons répondu, on va présenter une deuxième délibération dans un futur très proche, qui va nous permettre de lancer les études de réalisation de cette opération » a indiqué Tony Géros, maire de Paea.

Près de la moitié des élus étaient cependant absents. L’opposition jouant la politique de la chaise vide depuis plusieurs mois après le retrait, par le maire, de leurs délégations aux adjoints Orange. « Cela fait maintenant plusieurs mois que l’opposition ne siège plus. Nous avons une majorité, qui est toujours la même. Ils ont compté sur la dernière décision de justice pour affaiblir notre majorité, mais comme je l’ai toujours dit, une majorité à 51%, c’est toujours une majorité. Donc aujourd’hui, on siège avec le quorum atteint, et toutes nos décisions sont prises à l’unanimité » a déclaré le tavana. Et d’ajouter : « Actuellement, j’ai une équipe homogène qui a décidé de se mettre au service de la population, parce qu’ils ont tout simplement fait campagne pour. Les personnes qui me suivent trouvent anormal aujourd’hui de remettre en cause tout ce qu’ils ont évoqué lors de la propagande électorale, et notamment lors de la présentation du programme communal ».

Pour rappel, fin janvier, le tribunal administratif entérinait la démission de l’une des élues Tavini, finalement revenue sur sa décision. Une affaire portée devant le conseil d’État par le maire. En attendant : contraint par une majorité relative, Tony Géros compose avec les moyens du bord : « C’est surprenant parce que l’on s’est basé sur un jurisprudence du conseil d’État, qui semble apprécier différemment en Polynésie. Je ne vais pas dire que c’est lié au statut politique du maire de la commune de Paea, mais tout laisse penser qu’il y a peut-être une appréciation subjective dans le cadre de la décision qui a été prise… En tous les cas, on a fait un pourvoi en conseil d’État et on verra s’il acceptera de revenir sur son positionnement jurisprudentiel ».

Le tavana semble pour le moment serein : « Je ne redoute rien du tout. J’ai toujours été clair en disant à tous ceux qui ont siégé au conseil municipal : ‘maintenant que nous avons été élus, on doit assumer nos responsabilités et effectuer ce mandat au mieux de nos possibilités’ pour répondre aux besoins de la population. Tous ceux qui me sont restés solidaires sont présents aujourd’hui et représentent la majorité du conseil municipal. (…) La seule question que je me pose c’est : comment réaliser le programme dans les 5 ans compte-tenu des soucis de financement que nous avons en Polynésie ».

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