Le dépôt des listes devait être effectué avant 12 heures. Le haut-commissaire de la République a refusé l’enregistrement de la liste conduite par le jeune candidat à cause de son retard. Tevai Haumani explique :
« J’étais hors délai, je le savais. J’avais les 73 noms pour ma liste mais je n’avais pas tous les justificatifs. »
Le leader du mouvement Te Vave’a a annoncé qu’il n’en resterait pas là.
DES PRESSIONS
Le 29 mars, Tevai Haumani a déposé une requête devant le tribunal administratif pour faire annuler la décision du représentant de l’Etat. Pour le candidat, son retard est dû à des pressions exercées par certaines mairies sur plusieurs personnes qui voulaient se présenter sur sa liste et auxquelles les services concernés auraient refusé de fournir les pièces justificatives nécessaires. Chose que le candidat déçu n’est pas le seul à dénoncer.
Le tribunal administratif estime qu’il n’est pas compétent pour se prononcer sur ce point. Dans sa décision rendue ce vendredi, la juridiction administrative indique :
« M. Haumani, qui reconnait ce retard, ne justifie d’aucune circonstance permettant de caractériser un cas de force majeure de nature à prolonger le délai impératif prévu par ces dispositions. S’il fait état, ainsi qu’il l’a exposé dans une lettre adressée le 28 mars 2018 au président de la République, de diverses entraves à l’exercice du suffrage qui auraient été commises par les services de différentes mairies, il lui appartient de saisir le juge pénal, seul compétent en l’espèce. »
Le tribunal administratif a décidé de rejeter la requête de Tevai Haumani. Pour ce dernier, le combat est loin d’être terminé. Le candidat a écrit au président de la République, Emmanuel Macron, et étudie les recours qui lui restent.