Durant ce premier Tavini Event, le parti bleu ciel a animé plusieurs ateliers de réflexions et d’échanges sur trois thèmes : histoire et fait colonial à Mā’ohi Nui, idéologie du parti et militantisme, choix de société et santé. L’objectif des organisateurs est que la population comprenne mieux l’histoire coloniale du pays et l’idéologie du parti.
« C’est parti d’un séminaire de Taravao où nos militants nous ont fait part de leur besoin. Et donc toute l’organisation du parti aujourd’hui est liée au besoin qu’ils ont exprimé et qu’on tente progressivement de satisfaire. En matière de formation, ils ne sont pas très au fait. On veut qu’ils s’approprient bien l’histoire et le combat du parti. On donne un écliarage de notre histoire (…) C’est le premier événement d’une longue série de rencontres avec nos militants, mais aussi avec toute la population qui serait intéressée pour se réapproprier son histoire, une historie qu’on nous a caché. (…) On veut donner des formations de base liées à l’histoire du Pays et du parti » a expliqué Vanina Crolas, secrétaire du Tavini Huiraatira.
« Au collège, on nous racontait pas l’histoire, on nous donnait des dates, comme la Guerre Mondiale de 1945 etc. Aujourd’hui, on a des dates précises, suivant les droits de vote, l’histoire de Pouvana’a, que c’était le premier homme qui a pu courir aux élections législatives, et c’est que maintenant nous sommes devenus Français et on a eu le droit de vote » a confié Kimberlee Tereino, jeune militante du Tavini. Les participants avaient une heure pour tourner dans les ateliers.
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Le Tavini Event se déplacera sur Moorea au mois d’octobre. Le délibéré du procès Radio Tefana, lui aura lieu mardi matin au tribunal. Et ces participants se sont montrés déterminés à soutenir Oscar Temaru : « C’est vraiment un exemple de fait colonial pour nous. Lorsqu’on voit l’histoire depuis que le Pays a été réinscrit sur la liste des pays à décoloniser, on voit bien que l’état fait tout pour que notre président se taise à jamais. (…) Son combat ne peut pas s’arrêter maintenant. Et nous devons reprendre le combat avec lui, avec tous nos anciens. Et les jeunes aussi doivent reprendre ce combat. Cela ne peut pas s’arrêter là, sinon l’État aura gain de cause » a déclaré Vanina.