Tau Hoturau : La nouvelle ère selon Tauhiti Nena

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Publié le 20/08/2016 à 9:44 - Mise à jour le 20/08/2016 à 9:44

Samedi, celui qui a manqué de peu la mairie de Papeete et le siège de député de la troisième circonscription, a annoncé qu’il souhaitait se présenter aux prochaines élections avec son parti et sa conception de la politique. Ses axes de travail, eux, ne sont pas nouveaux en revanche. Le programme du parti reprend des idées en vogue et maintes fois évoquées.
 
« Tau Hoturau, c’est une nouvelle ère » explique Tahiti Nena au micro de Tahiti Nui Télévision. « Il y a plusieurs secteurs à développer dans ce Pays, que ce soit au niveau du tourisme, de l’économie bleue, du câble sous-marin, tout en respectant les maires, les associations, les fédérations, la société civile, et surtout avec un programme bien établi. Quand sera venu le moment où il faudra diriger ce pays il faut qu’on soit prêt. Donc on a 22 mois encore pour consulter des personnes pour préparer un programme car nous sommes quand même dans une démarche de démocratie participative, et nous faisons confiance à toute cette jeunesse, des personnes qui sont compétentes et qui aiment ce pays. »
 
Toujours indépendantiste ?
 
Entre autonomisme et indépendantisme, l’ex représentant de l’UPLD (ministre sous Temaru) se revendique comme la troisième voie. En clair Tau Hoturau se prononce plutôt pour l’indépendance mais pas à n’importe quel prix. Elle doit être préparée et consentie par la population, comme en Nouvelle-Calédonie.
 
 » Je ne soutiendrais pas  un pays nationaliste pour la départementalisation de notre pays, mais je pense que l’on se doit de tous travailler ensemble pour développer ce pays et qu’on se mette d’accord, comme pour les accords de Nouméa, et dans vingt ans on consultera la population, s’ils veulent être indépendants ou redevenir français. Quand on parle de l’autonomie, c’est de l’hypocrisie. On ne peut pas être autonomes. Soit on est français à part entière et on devient un département français avec les mêmes valeurs, avec les mêmes exigences qu’en France, ou on est dans une logique d’émanciper ce pays. »
 
Pour un état associé

 
A l’instar de Gaston Flosse, l’ancien boxeur plaide en faveur de l’évolution du statut de la Polynésie, de Pays indépendant à état associé. « En ce qui me concerne, je suis plus dans la logique que ce Pays devienne un état associé, mais ce n’est pas demain qu’on deviendra un état associé, c’est dans vingt ans. Au niveau de la justice, de l’éducation, de la défense également, ça relèverait plus de l’Etat et qu’il y ait un partenariat également qui permettrait de débloquer beaucoup de points, comme la protection de l’emploi local. »
 
Surf sur la gronde des communes
 

« Il va falloir aussi revoir la fiscalité au niveau des communes. Donc il y a des points à modifier au niveau de notre statut pour que les communes aient leur mot à dire sur de grands projets. » explique le nouveau leader. « Car je pense qu’aujourd’hui, dans les communes, dans les archipels, il y a des études qui ont été faites. Pour développer la Polynésie, c’est pas Tahiti qui va développer. On sera obligés de travailler avec les Australes, les Marquises, les îles sous le vent et les Tuamotu . Ensemble on pourra développer ce Pays. »
 
Lors de la réunion de vendredi, parmi les t-shirts estampillés « Tau Hoturau », on distinguait quelques tricots roses,  des membres du Here Aia qui ont décidé de soutenir la nouvelle formation.
 
Son président, Gustave Taputu,  a été séduit par le programme du parti. « C’est un homme intègre, il a réussi beaucoup de choses pour son pays. Il a vraiment travaillé pour son Pays. Il ne faut pas oublier qu’il a été ministre. Il correspond à la politique du Here ai’a et du vieux Pouvana’a qui disait « Un jour il faudra qu’on travaille librement. »
 
Le congrès fondateur du parti est prévu pour le 1er octobre. C’est à ce moment que le programme du parti sera validé, ainsi que les candidats aux prochaines échéances électorales: les législatives de 2017.

 

Rédaction web (Sam Teinaore et Mata Ihorai)

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