Les discussions ont été vives dans l’hémicycle mardi au moment de l’examen du texte supprimant la fête de l’autonomie et mettant en place la célébration de Matari’i i ni’a. Dans l’opposition, l’ex-président du Pays Edouard Fritch a estimé que « le 29 juin marque une étape institutionnelle importante qu’on le veuille ou non”. “Si vous gouvernez aujourd’hui, c’est bien grâce au statut d’autonomie”, a également rappelé Nicole Sanquer.
Ce mercredi via un communiqué, le sénateur Teva Rohfirtsch a lui aussi réagi. « À l’écoute des débats intervenus à l’assemblée de Polynésie, en supprimant le 29 juin, le Président Brotherson et le Tavini Huiraatira ne viennent pas simplement changer une date dans le calendrier des fêtes et cérémonies. Il s’agit clairement de supprimer toute référence officielle à l’action de ceux qui ont combattu pour l’affirmation d’une identité polynésienne forte au sein de la République française », écrit-il.
Pour le sénateur autonomiste, « célébrer le 29 juin, c’est rendre hommage aux pionniers de notre histoire récente, sans préjuger des choix à venir que feront les Polynésiens en toute liberté de penser et de voter ! Célébrer l’autonomie, c’est en effet aussi célébrer le respect des valeurs démocratiques, les libertés fondamentales et le droit le plus strict à l’autodétermination des peuples qui nous sont garantis par la Constitution française. Le choix du 29 juin comme jour férié ne vient pas célébrer l’annexion d’un royaume par une autre monarchie en des temps bien anciens, mais marquer cette gouvernance nouvelle confiée aux élus du Fenua, voulue par les Polynésiens, concédée par l’État et le Parlement français, reconnaissant par ce biais, la singularité du territoire polynésien au sein de l’ensemble français ».
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