Rétrospective politique 2023 : le Tavini prend les rênes du Pays              

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L’actualité politique du Pays a été riche cette année. Elle a bien sûr été marquée par les élections territoriales qui ont porté aux rênes du Pays le Tavini Huiraatira. Les cadres du parti se sont, dans la foulée, rendus au siège des Nations-Unies à New-York pour plaider en faveur de l’indépendance de la Polynésie. Retour sur les événements de ces 12 derniers mois.

Publié le 28/12/2023 à 13:12 - Mise à jour le 06/02/2024 à 13:24

L’actualité politique du Pays a été riche cette année. Elle a bien sûr été marquée par les élections territoriales qui ont porté aux rênes du Pays le Tavini Huiraatira. Les cadres du parti se sont, dans la foulée, rendus au siège des Nations-Unies à New-York pour plaider en faveur de l’indépendance de la Polynésie. Retour sur les événements de ces 12 derniers mois.

Dès le début d’année, la campagne électorale bat son plein. Meetings, rencontres et visites de terrain se multiplient. En plus des formations traditionnelles, les jeunes partis A Here Ia Porinetia et Ia Ora te Nunaa se lancent dans la course aux Territoriales.

En mars, Moetai Brotherson annonce sa candidature à la présidence du Pays. Le Tavini Huiraatira dépose sa liste à 2 jours de la clôture, après des pourparlers qui ont duré des semaines. Au total, 7 formations politiques sont lice pour le scrutin.

Le premier tour des élections se déroule le 16 avril. A Here Ia Porinetia créé la surprise en dépassant les 12,5% des suffrages nécessaires pour se qualifier au second tour. Le parti présidé par Nicole Sanquer devient ainsi la troisième force politique du Pays.

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C’est donc une triangulaire qui est au programme du second tour, le 30 avril. L’alliance autonomiste du Amuitahiraa O Te Nunaa Maohi et du Tapura Huiraatira ne suffit pas au parti rouge pour s’imposer. C’est le Tavini Huiraatira qui remporte les élections avec 44,32% des suffrages.  

Fin avril, le Tavini remporte les Territoriales en obtenant 44,32% des suffrages (Archives TNTV)

En mai, Moetai Brotherson prend officiellement les rênes du Pays après avoir été élu par les nouveaux représentants de l’Assemblée. Quelques jours plus tard, la passation de pouvoir a lieu entre le nouveau président et son prédécesseur, Edouard Fritch. Un moment historique marquant le retour du Tavini Huiraatira à la tête de l’exécutif après une parenthèse de 10 ans. Dernière étape pour Moetai Brotherson : l’annonce de son gouvernement qu’il qualifie de « dream team ». « Ils seront bien entendu jugés sur le travail qu’ils fourniront », dit-il.

100 jours plus tard, l’heure est au bilan pour le président du Pays. Un bilan vivement critiqué par l’opposition qui appelle le gouvernement à se mettre au travail. « Aujourd’hui le temps d’installation est un peu lent. Nous ne voyons pas de plan général, de cap », déplore Nicole Sanquer sur le plateau de TNTV.

En août également, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin effectue un séjour au Fenua. (Archives TNTV)

En août également, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin effectue un séjour au Fenua. Au centre des discussions durant 4 jours : l’épreuve de surf des Jeux Olympiques à Teahupoo, le réchauffement climatique et le développement économique. « Quand on voit que l’on ne produit que 35% de ce qu’on consomme en Polynésie, il faut d’abord faire l’autonomie alimentaire, l’autonomie économique et agricole, plutôt que de penser à autre chose », déclare celui-ci à sa descente d’avion. Le député Tematai Le Gayic n’est pas du même avis. En septembre, l’élu donne le coup d’envoi d’un colloque sur la citoyenneté maohi. Objectif : accorder le droit de vote aux seuls citoyens polynésiens.  

Ce désir d’indépendance rythme aussi le mois d’octobre. Une délégation polynésienne s’envole pour New York afin de participer aux discussions de la 4e commission de l’ONU. Nouveauté cette année : la France abandonne sa politique de la chaise vide. Ce déplacement aux Nations Unies fait aussi émerger des dissonances au sein du Tavini, entre le président du parti et le président du Pays.

Au mois d’octobre, une délégation du Tavini participe la 4e commission de l’ONU pour plaider pour l’independance de la Polynésie. (Archives TNTV)

En novembre, les dissensions au sein du Tavini s’accentuent pendant que Moetai Brotherson enchaîne les déplacements à l’étranger. La nouvelle garde du parti indépendantiste donne de la voix au sein de l’hémicycle. « On doit déjà préparer la relève et non préparer son siège pour y faire carrière », lance Hinamoeura Cross. Des propos qui font grincer des dents dans les rangs du Tavini.

Durant le dernier mois de l’année, tous les regards sont tournés vers l’Assemblée. Le budget primitif de la Polynésie pour l’année à venir est vivement critiqué par l’opposition. « Il y a finalement beaucoup de mesures, mais pas beaucoup de changement profond », estime le représentant non-inscrit Nuihau Laurey. « Il n’y a rien concernant la lutte contre la cherté de la vie qui, pourtant, est le sujet récurrent. On fait comme si tout va bien », renchérit Tepuaraurii Teriitahi, élue Tapura.

Après 2 journées et 2 longues nuits de débats, la 7ᵉ séance de la session budgétaire se clôture. L’année s’achève avec un anniversaire : celui des 40 ans de mandature d’Oscar Temaru à la mairie de Faa’a.

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