Résolution : « N’oubliez pas que Gaston Flosse est inéligible »

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Publié le 29/01/2015 à 17:14 - Mise à jour le 29/01/2015 à 17:14

Cette semaine, le groupe Tahoeraa à l’assemblée a déposé une « proposition de résolution sur l’adoption d’une loi organique tendant à actualiser et conforter le statut d’autonomie de la Polynésie française ». Le texte semble avoir été fait sur mesure pour Gaston Flosse. Certains articles faciliteraient son retour au pouvoir (lire ICI).  

La résolution, comme celle sur le nucléaire, a été signée de la main du président de l’assemblée, Marcel Tuihani. Interrogé ce vendredi par Tahiti Nui Télévision, il rappelle : « N’oubliez pas qu’il (Gaston Flosse, NDLR) est inéligible pour trois ans ». « Je vous invite à examiner l’ensemble des propositions et de ne pas retenir que celles qui, effectivement, sont sujettes à débat », déclare-t-il. Et il le répète : »c’est une proposition ». « Le jeu de la démocratie c’est justement de faire ces propositions et dans le cadre de débats démocratiques, que chaque élu donne son avis. »

Du côté de l’opposition, Oscar Temaru, plus occupé par les 50 ans de sa commune avoue : « Je ne l’ai pas encore lu », cette proposition. Mais le leader de l’UPLD ne s’étonne pas : « C’est la énième fois qu’on veut modifier, toiletter ce statut. Et pourtant, il (Gaston Flosse, NDLR) a annoncé monts et merveilles » concernant ce statut. Sa réaction à la proposition de résolution du Tahoeraa ?  « Ça me fait rire. »

Pour Sémir Al Wardi, politologue, « quand on présente un texte, il y a une vision juridique, mais aussi une vision politique. Et aujourd’hui il y a la forme. Il s’agit pour le président de l’assemblée de montrer que c’est la deuxième résolution qu’il présente. Et donc montrer que l’assemblée est très active comparativement au gouvernement de la Polynésie. Normalement c’est au gouvernement de la Polynésie de réclamer des changements statutaires. Et là on peut dire qu’on est quand même toujours dans ces problèmes entre les dirigeants du Tahoeraa. »

Pour le politologue,  plusieurs dispositions de ce texte « peuvent provoquer une instabilité politique ». Par exemple, « dans le statut de 2004, on avait prévu que l’assemblée puisse élire un président en son sein ou en dehors de l’assemblée. Ça avait été enlevé dans une des modifications statutaires. Eh bien, là ça revient. Ça revient et ça pose un problème de légitimité puisque ça veut dire que quelqu’un qui n’est pas élu par le peuple peut se retrouver président de la Polynésie », explique-t-il.
 
 

L’interview de Marcel Tuihani

La réaction d’Oscar Temaru

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L’interview de Sémir Al Wardi

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