« Radio Tefana n’est pas la radio de propagande du Tavini », assure Heinui Le Caill

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Publié le 19/06/2019 à 13:12 - Mise à jour le 19/06/2019 à 13:12

Au coeur du procès Radio Tefana, une question : La radio communale qui œuvre, entre autres, pour la promotion de la lutte antinucléaire et l’accession à la souveraineté est-elle l’organe du Tavini Huira’atira ? 

« Vous allez au temple à Faa’a, vous êtes taxé d’indépendantiste, vous jouez au football à Faa’a, vous êtes taxé d’indépendantiste, vous habitez à Faa’a, vous êtes taxé d’indépendantiste. Radio Tefana est à Faa’a, c’est une radio indépendantiste. C’est ce qu’il y a dans l’esprit des gens », lance Vito Maamaatuaiahutapu, ancien président du conseil d’administration de la radio. Pour lui, le média a fait son travail, dans le respect des règles. « Nous avons fait les choses de manière légale. Il y a eu des conventions qui ont été signées entre Radio Tefana et la municipalité. Ça, je ne l’ai pas inventé. Ce sont les recommandations de la Cour des comptes et on a suivi les recommandations de la Cour des comptes. » 

En vidéo, l’interview de Vito Maamaatuaiahutapu

« Devant les juges, j’ai bien expliqué que Radio Tefana n’est pas la radio de propagande du tavini Huiraatira. J’ai bien expliqué que, si c’était vraiment une radio de propagande, on aurait quand même été majoritaires dans pratiquement toutes les élections vu le nombre d’auditeurs qu’on a au quotidien », estime Heinui Le Caill, actuel président du conseil d’administration « En 2008, lorsqu’on a élu le précédent conseil d’administration, il a été acté qu’on allait faire de radio Tefana la radio de tous. Le montrer à tout le monde. Et c’est ce qu’on a fait et que j’applique aujourd’hui en étant président, en favorisant la pluralité, en acceptant tous les partis sur nos plateaux, toutes les associations. Il n’y a pas de censure à Radio Tefana. » Heinui le Caill s’étonne que les enquêteurs n’aient pas pris le temps d’écouter, au moins une journée, la radio. 
 

Pour Me David Koubbi, avocat d’Oscar Temaru, les questions du président du tribunal sont « équilibrées et qui procèdent de la manifestation de l’émergence de la vérité judiciaire. Je trouve que les questions sont justifiées. Ce n’est pas à l’invitation du président du tribunal qu’Oscar Temaru se trouve devant la justice. (…) C’est un dossier qui a été mis en marche forcée et qui se dégonfle jour d’audience après jour d’audience. » 

Les témoins cités par la défense sont toujours entendus au moment où nous écrivons. 

Rédaction web (Interviews Jeanne Tinorua / Esther Parau Cordette) 

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