Quelle alliance en métropole pour le futur parti d’Edouard Fritch ?

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Publié le 12/10/2015 à 15:39 - Mise à jour le 12/10/2015 à 15:39

En marge de ces rencontres à Paris, Edouard Fritch s’est exprimé sur un dossier sensible : son futur parti aura-t-il un partenaire fort en métropole ? Jusqu’ici, les choses étaient claires : la plupart des autonomistes travaillaient avec la droite (l’UMP ou l’UDI) ; le Tavini, lui, est toujours l’allié du parti socialiste. Mais le président souhaite rencontrer tout le monde, y compris le parti socialiste. « J’ai vu Sarkozy, je vois Juppé, je vais vraisemblablement voir les socialistes », a déclaré Edouard Fritch au micro de Tahiti Nui Télévision. « Nous n’avons pas de partenaire métropolitain donc nous n’avons aucun engagement vis-à-vis de qui que ce soit », ajoute-t-il.

Mais le futur parti ne devrait pas passer à gauche. « Nous sommes un parti de droite, ça, c’est certain puisque nous sommes des autonomistes de droite, souligne Edouard Fritch. Mais je veux voir tout le monde, y compris nos amis socialistes, puisque nous sommes également amis avec les socialistes (…) Est-ce que du fait d’être amis on devient automatiquement socialistes ? Je pense qu’il y a un long chemin. »
« Aujourd’hui, nous avons beaucoup de reconnaissance pour le soutien qu’apportent et le président de la République, et les groupes socialistes à l’assemblée et au Sénat à la politique que mène le gouvernement », reconnait Edourd Fritch au micro de Tahiti Nui Télévision. Mais il l’assure, le PS n’a pas lancé d’appel à Edouard Fritch pour le rejoindre. « Je pense qu’aujourd’hui aussi de leur côté, ils situent notre partenariat au niveau du travail. »

En rencontrant des partis de divers bords politiques, Edouard Fritch souhaite préserver l’unité au sein de ses partisans. « Dans le parti qui se forme aujourd’hui, j’ai des tendances Sarkozistes, j’en ai qui sont chez Juppé, et il y a certains popa’a qui sont effectivement des socialistes, mais qui, en Polynésie française, veulent travailler avec nous. Alors je ne veux pas faire éclater cela. C’est la raison pour laquelle je consulte. Et puis lorsque les élections viendront, nous déciderons. Ce sera aussi en fonction de notre programme pour la Polynésie française et de l’acceptation en face par les partis qui se présenteront aux législatives ou à la présidence, de leur soutien au programme du Tapura », explique le président du Pays. 

Rédaction Web (Interview : Éric Dupuy à Paris)

Edouard Fritch interviewé à Paris

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