Le collectif “Notre Démocratie” réunit aujourd’hui “plusieurs dizaines” de parrainages d’élus, “80 peut-être, quelque chose de cet ordre”, a précisé M. Bayrou sur France 2.
Ces élus “se déclarent” disponibles pour parrainer ceux qui sont “menacés d’être empêchés” de participer au scrutin, détaille le collectif sur internet.
Les candidats à la présidentielle ont jusqu’au 4 mars pour recueillir les 500 signatures pour voir leur candidature validée par le Conseil constitutionnel, mais à l’approche de l’échéance, certains, dont Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, disent avoir du mal à récolter les parrainages nécessaires.
C’est pourquoi François Bayrou avait annoncé le 10 février la création d’un site proposant aux maires de parrainer les candidats, à condition que ces derniers “atteignent 10% dans les sondages”.
“Nous avons trois candidats majeurs de cette élection au-dessus de 10% et même, qui atteignent 15%, ce qui veut dire 4 ou 5 millions d’intentions de vote qui n’ont pas les parrainages”, a de nouveau souligné l’ancien ministre lundi.
“Autrefois, on disait : ils bluffent” mais “ils ne bluffent pas”, a-t-il assuré. “Que serait la situation de la démocratie française et de l’élection présidentielle si des candidats majeurs ne pouvaient pas se présenter à cette élection ?”, a-t-il interrogé.
“Ces signatures ne sont pas des soutiens” à un courant politique ou à un candidat, mais sont “transpartisanes, objectives”, pour permettre à ces candidats de se présenter et pour “ne pas compromettre la loyauté de l’élection présidentielle en excluant des candidats, simplement parce qu’ils n’auraient pas des signatures”, a-t-il rappelé.
C’est dans un esprit similaire que le maire LR de Cannes, David Lisnard, par ailleurs président de l’Association des maires de France (AMF) a annoncé dimanche soir donner, “par souci civique”, son parrainage à Jean-Luc Mélenchon, qui est pourtant le candidat dont il se dit “le plus éloigné”.