Présidentielle 2022 : Une campagne minimaliste pour le second tour

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Alors que la Polynésie enregistre un taux record d’abstention : les militants politiques ont-ils battu le pavé pour tenter de convaincre les électeurs ? Si une trêve a été observée pour la semaine Sainte, les soutiens des deux candidats sont repartis, hier, à la conquête des votants potentiels. On ne peut pas dire que la campagne électorale mobilise beaucoup… A chaque parti, sa stratégie.

Publié le 20/04/2022 à 9:33 - Mise à jour le 20/04/2022 à 9:33

Alors que la Polynésie enregistre un taux record d’abstention : les militants politiques ont-ils battu le pavé pour tenter de convaincre les électeurs ? Si une trêve a été observée pour la semaine Sainte, les soutiens des deux candidats sont repartis, hier, à la conquête des votants potentiels. On ne peut pas dire que la campagne électorale mobilise beaucoup… A chaque parti, sa stratégie.

C’est à travers les médias que Te Nati – Rassemblement National espère faire passer ses idées auprès des 200 000 électeurs du fenua. Pas de grands rassemblements ni de distributions massives de tracts pour le mouvement qui soutient la candidate Marine Le Pen.

Cette campagne de l’entre-deux tours est centralisée dans le QG des Bleus Marine. Le format choisi : des débats en radio et télé, et une conférence de presse dans une grande salle vide. Non pas pour parler des grands axes du programmes, mais pour évoquer ses adversaires… « Le président de la Polynésie française ne devrait pas être partial et devrait rester neutre et ne pas fracturer la population, estime Eric Minardi. Il est le président de tous les Polynésiens. Et les Polynésiens, certains ont voté au premier tour pour d’autres candidats. »

On ne peut pas dire que les soutiens de La République En Marche aient déployé les grands moyens pour convaincre les abstentionnistes. Les réunions se font principalement en petit comité chez les particuliers. Pas de drapeaux ni de propagande massive. La Présidentielle fait surtout office de test pour le scrutin du mois de juin. Et c’est principalement dans les communes où figurent des candidats aux législatives, comme à Paea, que les militants sont les plus actifs.

« Ici à Paea, ça marche très bien. Mais comme on le voit à chaque élection présidentielle, il y en a beaucoup qui ne sont pas intéressés », rapporte Edmond Ata, soutien d’Emmanuel Macron. Teva Rohfritsch, membre du comité de soutien d’Emmanuel Macron, pointe « la chance de pouvoir participer au choix du chef de l’Etat. C’est un droit de vote qui est important et primordial. Il faut l’exercer ».

Mais pas sûr que les électeurs aient été sensibilisés par cette campagne pour le moins discrète. « Je veux bien aller voter, parce que quand je veux quelque chose à la mairie, on va regarder si tu as été voté ou non », remarque une habitante de Paea.

Le débat de l’entre deux tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron devrait permettre à ceux qui n’ont pas encore arrêté leur choix de se faire un avis. 

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