Rencontrée lors du premier tour, Elvina et ses proches, fleuristes au marché de Faa’a, s’étaient abstenus de voter comme une large partie de la population de Faa’a. Démotivés face à la multitude de candidats en lice, ces derniers souhaitaient néanmoins faire valoir leur vote pour ce second tour jugeant l’exercice plus simple : « Je trouvais qu’il y avait trop de candidats au premier tour, et je voulais privilégier mon travail pour pouvoir payer mes impôts. Je voulais attendre de savoir quels seraient les deux candidats en lice pour la finale » indique Maitea, une proche d’Elvina.
Et même si pour ces fleuristes, le droit de vote n’est pas discutable, ils avouent aussi ne pas se sentir autant concernés que lors des scrutins territoriaux : « Localement, c’est sûr qu’on sera là aux premier et deuxième tour, parce que je suis polynésienne avant d’être française » indique Amanda.
Parée de ses plus beaux atouts en ce jour de second tour, Elvina a donc profité d’une accalmie sur son stand pour aller voter, et ce, malgré l’appel à l’abstention de son maire Oscar Temaru : « C’est mon maire, je lui dois beaucoup pour le travail qu’il a fait, et j’écoute quand même ce qu’il dit. Mais certaines décisions, je les prends par moi-même. Il faut avoir notre intégrité, notre liberté ».
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On enregistrait une légère augmentation du taux de participation à la mi-journée dans la commune de Faa’a : plus de 800 électeurs supplémentaires avaient convergé vers les bureaux de vote de motu Ovini. Une tendance malgré tout en baisse par rapport à la présidentielle de 2017.