500 signatures : Eric Minardi représentant de la candidate Marine Le Pen veut y croire. Malgré des appels téléphoniques et des rencontres, difficile de convaincre les élus polynésiens. Alors qu’elle avait obtenu en 2017 34 parrainages sur le plan local, la candidate à la présidentielle est aujourd’hui en difficulté. Au dernier décompte, il manquait un peu moins d’une centaine de signatures. En cause, des pressions sur les maires, selon le représentant du rassemblement national (RN). « Il y a des pressions locales qui se font sur certains tavana, sur certains élus, pour dire : ‘pas de parrainage pour Marine Le Pen’. Donc aujourd’hui, sur les dizaines de parrainages ou de promesses que je devais avoir, j’en ai 5. (…) Maintenant, le passage de notre président Emmanuel Macron a fait basculer par mal d’élus et de tavana, surtout aux Marquises, qui ont décidé de le parrainer » explique Eric Minardi, représentant du RN.
Tauhiti Nena, soutien d’Eric Zemmour en Polynésie, affiche de son côté plus d’optimisme. Les promesses de parrainages sont en bonne voie et selon lui, le compte est déjà bon. Tauhiti Nena s’est appuyé sur son réseau, allant au contact d’élus qu’il a connus en tant que ministre notamment. Pas de doute pour l’ancien ministre, le compte est bon : « Quand ils me voient soutenir Eric Zemmour, ils se disent que ça doit certainement être un bon candidat. Et donc ensuite, j’essaie de les convaincre en leur disant que c’est le meilleur candidat. On s’était fixé un objectif d’une dizaine voire d’une quinzaine de parrainages, mais aujourd’hui on devrait en avoir au moins 24. Les objectifs sont amplement atteints ». En contrepartie de cette moisson, Tauhiti Nena compte sur le soutien de Zemmour dans la course aux législatives, sous l’étiquette de son nouveau parti politique.
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Soulagement du côté de la France Insoumise. Si le parti de Jean-Luc Mélenchon a franchi le cap des 500 signatures, il a lui aussi vu l’échéance approcher avec la crainte de ne pas pouvoir être candidat. À Tahiti, il obtient la signature d’un poids lourd du Tavini : celle du député indépendantiste, Moetai Brotherson. « Nous pensons que d’autres élus, notamment du Tavini mais aussi peut-être d’autres partis, ont pu apporter des parrainages à Jean-Luc Mélenchon. (…) On se demande pourquoi certains élus ne parrainent pas, donc on se demande s’il y a eu des pressions ou si c’est par rapport au pouvoir en place, une forme d’intérêt et que donc on fait attention à ne apporter de soutien à un opposant au parti en place » indique Thierry Rossi, comité de soutien à la France Insoumise.
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À 4 jours de l’échéance, les décomptes sur conseil constitutionnel seront observés de très près. D’autant que les candidats en difficulté pourraient obtenir leur ticket pour le premier tour. Si François Bayrou a accordé son parrainage à Marine Le Pen, sa banque de parrainages peut servir de bouée de sauvetage.