Oscar Temaru : « L’état est à l’origine de cette instabilité politique »

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Publié le 17/05/2015 à 10:41 - Mise à jour le 17/05/2015 à 10:41

Sur le plan politique, un nouveau groupe s ‘est créé à l’Assemblée de la Polynésie ? Le Tapura Huiraatira du Président Fritch. Il ne dispose pas de majorité. Edouard Fritch va donc devoir composer avec le Tapura Huiraatira. Est-ce que vous avez imposé des conditions pour le maintien de la stabilité ?
« Non, c’est sans condition, nous avons vécu l’instabilité politique pendant une dizaine d’année ! L’état est à l’origine de cette instabilité politique ! Aujourd’hui, on connaît ses conséquences économiques pour notre pays. Edouard a été élu Président, si c’est des projets pour servir l’intérêt général alors nous sommes là pour les soutenir. »

Mercredi Vincent Dubois et Teura Iriti ont déposé un recours pour annuler les sénatoriales du 3 mai dernier. Quelle est votre analyse ?
« Si nous sommes dans un état de droit, c’est normal que les citoyens et surtout ceux qui sont candidats puissent déposer un recours comme le propose la loi »

Mais c’est un recours qui stipule que les candidats Nuihau Laurey et Lana Tetuanui se sont clairement affichés comme étant les candidats du gouvernement. Pensez-vous que c’est une manipulation politique?
« Je ne veux pas juger la future décision du tribunal administratif ou du Conseil d’état. Laissons la justice faire sont travail. »

On assiste aujourd’hui à l’implosion du Tahoera’a Huiraatira . Comment expliquez-vous cette situation??
« C’est asses difficile, car il y a eu cette résolution de 2014 qui n’a pas été discutée avec le Tahoera’a Huiraatira et le gouvernement. Il y a eu une scission. Pour le reste, c’est à eux qu’il faut poser la question. »

Autre sujet. À l’Assemblée de la Polynésie, vous avez évoqué le projet de constructions d’une voie rapide qui traverserait l’ile du Mont Marau à Faa’a vers Tahiti Iti. Pourquoi ce projet? 
« Quand j’étais enfant, j’ai entendu parler d’un projet de route traversière, à partir de la Punaru’u jusqu’a Taravao en 1956. Et maintenant, nous avons l’opportunité de le faire avec des investisseurs de Chine qui ont le savoir faire et les moyens financiers pour le réaliser. C’est une aubaine !  Rien n’a été concrétisé, nous sommes encore au stade des discutions. Mais si ce projet se réalise, il y aurait des milliers d’hectares de terre disponibles pour l’agriculture, des projets d’hotel ou de terrain de golf… »

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