Ce vendredi, le Tavini donnait une conférence de presse pour faire un bilan de l’intervention à l’ONU. « Nous revenons très optimistes de New York », a déclaré Oscar Temaru. Les trois messages envoyés par les indépendantistes à l’ONU : « ne touchez pas à notre océan, assumez vos responsabilités sur le nucléaire », l’inscription de la Polynésie sur la liste des territoires à décoloniser ne doit pas être remise en question.
« Nous avons toujours le même niveau de soutien sur le plan international (…) Ce qui est dommage c’est que nous pourrions enrichir le débat par la présence de l’État français », estime Richard Tuheiava, intervenant pour le Tavini à la 4e commission de l’assemblée générale des Nations Unies.
Un point sur lequel Edouard Fritch et le Tavini s’accordent. Le président du Pays a d’ailleurs rencontré l’ambassadeur à New York et lui a demandé que l’année prochaine, il vienne « au moins » le soutenir.
Ils étaient 16 représentants du Tavini à l’ONU le 3 octobre face à Edouard Fritch. Invité du journal de TNTV à son retour des Etats-Unis, le président du Pays a estimé qu’il était « seul contre 16 indépendantistes qui viennent insulter l’État ».
« Que Fritch ne vienne pas se présenter comme celui qui a sauvé les Polynésiens de 16 terroristes », a lancé Oscar Temaru en réponse ce vendredi.
« Nous sommes très respectueux de notre président. Nous n’avons pas les mêmes égards de sa part », estime pour sa part Richard Tuheiava.
Pour Richard Tuheiava :« Le modèle de réinscription de Maohi Nui sur la liste des pays à décoloniser sert d’inspiration pour de petits pays comme Rapa Nui mais aussi pour la Corse et quelques départements d’outre-mer, de la Caraïbe ». « Rapa Nui nous a demandé comment procéder à l’ONU. Nous les encourageons à franchir le pas », a déclaré Oscar Temaru en conférence de presse.
Les territoriales approchent. Le Tavini va bien sûr s’appuyer sur ses messages d’indépendance, et son travail à l’ONU. Mais pas seulement : « Nous avons bien entendu un programme économique et social », assure Richard Tuheiava qui trouve « scandaleux » qu’Edouard Fritch discute des échéances directement avec le haut-commissaire. « Ça discute entre le haut-commissaire et lui sur les dates des échéances. On ne parle même pas des partis politiques. C’est le pays et l’Etat qui discutent, en fonction des déclenchements de budget, de quand on peut organiser des élections territoriales. »
Rédaction web (Interview : Laure Philiber)
Richard Tuheiava, intervenant pour le Tavini à la 4e commission de l’assemblée générale des Nations Unies