Nuihau Laurey : « Nous devons penser à un vrai rassemblement de la famille autonomiste »

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Publié le 03/05/2015 à 12:24 - Mise à jour le 03/05/2015 à 12:24

Vous êtes avec Lana Tetuanui les deux nouveaux sénateurs de la Polynésie. Quel est votre sentiment ?
« Beaucoup d’émotions, beaucoup de joie et de gratitude envers les grands électeurs qui nous on fait confiance ce dimanche »

380 voix, c’est peu par rapport à vos prédécesseurs et assez pour être élu. Est-ce que vous vous attendiez à ce chiffre ?
« Oui, on s’attendait à un chiffre comme celui-là. C’est vrai que la famille autonomiste est divisée alors c ‘est toujours plus difficile de faire des scores plus importants. On est vraiment très satisfaits Lana et moi de ce score. Nous avons réussi à être élus au premier tour et je pense que c’est ce message le plus important aujourd’hui ».

Comment analysez-vous le score de vos prédécesseurs ?
« Ils ont perdu des voix effectivement. Beaucoup de grands électeurs nous ont fait confiance parce qu’ils ont compris qu’il y avait eu un changement dans la relation qui a été engagée entre le Président Édouard Fritch, le pays et les communes. C’est une relation beaucoup plus dépolitisée. »

Gaston Flosse parle de trahison. Que lui répondez-vous ?
« Parler de trahison lorsque les grands électeurs se sont prononcés librement, c’est à mon sens, ne pas comprendre le sens du mot démocratie.  »

Édouard Fritch vous a présenté comme le candidat qui connaît le mieux les problèmes économiques du pays. Quels dossiers allez-vous défendre en priorité au sénat ?
« Avec Lana, nous allons d’abord siéger au sein du groupe UDI (…) Nous allons examiner tous les dossiers, tous les textes (…) et surtout nous allons essayer d’être vigilants sur deux textes importants : la CGCT qui concerne les communes et les lois de communes. »

Le cahier de doléances du Tapura est rempli, ils veulent tous vous rencontrer. Que leur répondez-vous ?
« Nous nous sommes engagés avec Lana de rencontrer à nouveau l’ensemble des conseils municipaux pendant toute la durée de notre mandature. Les demandes sont importantes, mais il y a surtout des demandes d’égalité de développement économique entre tous les archipels et les communes de Tahiti. Il y a aussi le problème de la CGCT, le syndicat pour la promotion des communes travaille sur ce dossier avec un ensemble de commissions. Nous allons nous appuyer sur l’ensemble de ce travail commun des maires pour le présenter au sénat. »

Une de préoccupations de Tapura c’est également le statut des communes associées. Comment pouvez-vous intervenir au sénat à ce sujet ?
« Une proposition de texte a été déposée par le ministre de l’Outre-mer. Une commission est prévue cette semaine, c’est le SPC qui l’organise pour que chaque maire et tous les conseillers municipaux soient associés à cette proposition que nous allons proposer à Paris. »

L’UPLD a perdu beaucoup de grands électeurs. Pensez-vous avoir été élu grâce aux voix de l’UPLD ?
« Nous nous sommes présentés aussi dans des communes de UPLD (…) Je pense que les grands électeurs ont compris qu’il y avait une nécessité d’établir un rapport de confiance avec l’État et avec le pays pour le développement de chacune des communes. Ils ont surtout compris depuis le mois de septembre qu’ Édouard Fritch a souhaité mettre en place des relations dépolitisées entre les communes. »

Comment voyez-vous l’avenir au sein du parti Orange ?
« On doit travailler ensemble. On doit réussir à mettre d’accord la famille autonomiste (….). Je pense que toute la population, les acteurs économiques et la société civile attendent qu’une chose : que nous nous remettions tous au travail. Pas seulement un parti politique ou un groupe, mais l’ensemble de la représentation politique de ce pays ! »

Peut-on envisager un remaniement ministériel dans les prochaines semaines ?
« Ce n’est pas un point qui a déjà été discuté. (..) Nous devons penser à un vrai rassemblement de la famille autonomiste pour mettre tout le monde de notre côté, et diriger le pays et surtout avoir des résultats probants pendant les trois prochaines années. »

Quand allez-vous vous rendre à Paris et dans quel groupe allez-vous siéger ?
« A l’ UDI et nous devrions partir à Paris en fin de semaine après la séance de jeudi à l’Assemblée. »

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