Nucléaire : la résolution, objet d’un débat mouvementé

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Publié le 26/11/2014 à 11:05 - Mise à jour le 26/11/2014 à 11:05

La résolution des élus Tahoeraa concernant la demande d’indemnisation pour la pollution et l’occupation des atolls de Moruroa et Fangataufa durant les essais nucléaires (Lire notre article ICI), est étudiée aujourd’hui à l’Assemblée de la Polynésie française.

Edouard Fritch a déclaré dans les médias ne pas comprendre cette résolution qu’il ressent comme « un coup de couteau » du Tahoeraa alors que le président est en pleine négociation avec l’Etat pour le RSPF. Mais durant la session budgétaire, une représentante Tahoeraa, Isabelle Sachet, insiste : « Nous soutenons notre président Edouard Fritch. (…) C’est nous qui l’avons mis là. »

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Pour Marcel Tuhani, président de l’assemblée et signataire de la résolution, il faut que les élus « s’unissent » et « dépassent leurs clivages et antagonismes ». S’il reconnait que Gaston Flosse a aidé à la mise en place des essais nucléaires en Polynésie, pour lui, l’histoire retiendra que « les élus polynésiens se sont unis pour défendre les intérêts » de la population si la résolution est votée.

Pour Richard Tuheiava, représentant UPLD, avant de prendre une telle résolution, « il faudrait d’abord que les atolls nous soient rétrocédés ». Il critique : « est-ce que la logique nous a échappée ?… Devant n’importe quelle cours au tribunal, vous ne me ferez pas croire que vous arriverez à solliciter une réparation d’un préjudice sur l’objet ou le bien de quelqu’un d’autre. La première chose qu’on vous demandera c’est si vous êtes propriétaires ».

Pour A ti’a Porinetia, représenté par Antonio Perez , cette résolution est une « tromperie et une grossière manipulation ». « Qui, de son propre aveu au travers d’une récente et édifiante lettre adressée au président de la République, a soutenu et défendu les essai nucléaires dans notre pays pendant des décennies ? Qui, pas plus tard qu’en juin dernier, a fait voté sans et d’âme le démantèlement de la place du 2 juillet 1966 pour la transformer en place Jacques Chirac et aujourd’hui se dit premier défenseur de la Polynésie en dénonçant tous les prejudices irrémédiables des essais ? », s’exclame le représentant pour qui il s’agit d’une « tentative de manipulaion de l’opinion publique ». Pour Antonio Perez, alors que « justice a fait son œuvre » et que nous vivons une période de « transition politique »,  » rongé et frustré par la rancœur, vous multipliez les provocations », dit-il, s’adressant vraisemblablement à l’ancien président de la Polynésie. 

La séance a repris il y a quelques instants à l’assemblée. Suivez là en direct ICI

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