« Ce n’est pas une question de stratégie, c’est une question de consolidation de groupe au niveau de l’assemblée, surtout de gens qui ont envie de travailler ensemble. Teva Rohfritsch l’a déclaré a plusieurs reprises, Edouard Fritch, veut impulser une ouverture… »
Même si vous n’avez pas la majorité à l’assemblée ?
« Vous savez, la majorité est quelque chose de relatif. C’est-à-dire que nous avons toujours, au sein du Tahoeraa Huiraatira, des gens avec qui nous sommes bien, qui se positionneront pour soutenir les propositions de loi de Pays ou les budgets que le gouvernement viendra présenter. Nous avons aussi de très très bons rapports avec l’UPLD que nous rencontrons souvent pour discuter ensemble sur les grands sujets. Vous savez, la question de la majorité est une question de majorité de bon sens et de gens de bonne volonté. »
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Est-il possible que vous ouvriez les portes de votre gouvernement demain à l’UPLD ?
« Je ne crois pas que la question se pose au président Edouard Fritch de cette manière là. D’abord parce que l’UPLD a sa ligne de conduite politique, le Tavini Huiraatira a ses objectifs idéologiques, et je ne crois pas qu’il soit de toute manière preneur. Et ce n’est pas le souhait de cette classe politique que nous représentons aujourd’hui, de mêler le tout et d’essayer d’en créer une solution qui peut devenir amer. »
Aujourd’hui vous êtes 23 à l’assemblée. Il vous faut être 29 pour avoir la majorité. Est-ce que vous espérez que des membres du Tahoeraa vous rejoignent ?
« Oui, nous espérons effectivement que des représentants du Tahoeraa puissent se joindre à ce groupe constitué d’élus du Tahoeraa Huiraatira qui n’ont pas renié leur parole. Il s’agit des élus qui ont agi pour soutenir la présidence d’Edouard Fritch depuis le début et qui aujourd’hui se retrouvent exclus par la volonté d’un seul homme qui, manifestement, est toujours en prise avec ses passions voire même ses démons et avec cette instabilité qu’il cherche à tous prix à faire revenir dans notre Pays. »
Les portefeuilles que vous avez confié à A Ti’a Porinetia, à Teva Rohfritsch ne sont pas des moindres. Pourquoi ce choix ?
« Je crois que Teva Rohfritsch a le bon profil pour s’occuper des questions économiques au niveau du Pays. Vous avez bien vu qu’il y a une cohérence au niveau des portefeuilles qui ont été attribués à Teva Rohfritsch : la Relance économique, l’Economie bleue, c’est-à-dire tout ce qui touche aux ressources de la mer, l’Economie numérique, et puis aussi toute la promotion des investissements au niveau de notre Pays. Nous sommes aujourd’hui dans cette dynamique qui est d’intégrer des investisseurs qui viennent de l’extérieur. C’est un très bon job pour Teva Rohfritsch. »
Teva Rohfritsch récupère votre portefeuille, celui de la Relance économique. Quels sont les dossiers que vous lui remettez et qui vous tiennent à coeur ?
« Il y a plusieurs choses. Il y a d’abord l’installation de l’autorité de la concurrence qui doit se passer au mois de juillet. La présidence sera assurée très bientôt par un magistrat qui a déjà officié d’ailleurs au niveau du Pays. Il y a aussi le dossier de la BPI, c’est-à-dire une convention qui doit être signée pour permettre des prêts auprès des entreprises polynésiennes. Il y a aussi la question liée à l’économie réelle, c’est-à-dire à notre modèle économique avec les questions des PPN, les questions des PGC, des prix contrôlés. Et il y a d’autres gros sujets comme ça, et des sujets liés aux investissements bien entendu. »
Le projet Aquakita justement n’est il pas une manière d’enterrer le Mahana beach dont vous parlez peu ces temps derniers ?
« C’est absolument faux. Ce matin (mercredi, NDLR) nous étions en réunion de travail sur le Mahana beach. Demain après-midi (jeudi, NDLR), nous allons tenir une réunion avec l’Etat : c’est le comité de pilotage, toujours sur le Mahana beach, qui est un dossier qui avance bien. Nous sommes dans le processus d’établir le cahier des charges et d’engager le dialogue de compétitivité entre les investisseurs soumissionnaires au niveau de ce projet d’AMI. Et nous serons en mesure d’ici le mois d’octobre ou le mois de novembre, de transiger sur l’investisseur qui va réaliser le projet Mahana Beach. »
Et le projet Aquakita, que va-t-il devenir ?
« C’est un projet apporté par des investisseurs locaux et étrangers. Nous sommes en soutien à tous ces investissements qui peuvent apporter des financements à notre économie. Ils souhaitent construire l’hôtel sur le golf de Temae : nous avons décidé ce matin de proroger l’agrément fiscal pour leur permettre de construire cet hôtel jusqu’à fin 2018. Nous auront 160 chambres supplémentaires sur Moorea. »
Le toboggan géant ne va plus se faire à Mahina. Quel site pourrait l’accueillir ?
« Nous sommes là, à la disposition de ces investisseurs pour trouver éventuellement des terrains. Je crois savoir qu’ils avaient prospecté du côté de Papara, du côté éventuellement de Mahina, sur d’autres terrains. Bref, nous sommes à leur disposition et en tout cas, Teva Rohfritsch se fera un plaisir de les aider. »