Nicole Bouteau : « Je souhaite que l’année 2022 soit celle de la reprise de notre économie »

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La secrétaire générale du Tapura Huiraatira, Nicole Bouteau, était l'invitée du journal :

Publié le 31/12/2021 à 10:44 - Mise à jour le 31/12/2021 à 10:44

La secrétaire générale du Tapura Huiraatira, Nicole Bouteau, était l'invitée du journal :


TNTV : 2021 fût une année difficile pour le tourisme que vous avez porté à bout de bras avant de démissionner. Quel regard portez-vous sur l’arrivée du variant Omicron et de l’application du test RT-PCR pour venir en Polynésie ?
Nicole Bouteau : « Je crois qu’il faut rappeler que ce n’est pas que l’année 2021. En fait, la planète entière subit cette pandémie depuis bientôt deux ans maintenant. Et c’est vrai que l’industrie touristique, le secteur de l’aérien, l’hébergement, la restauration… ont été terriblement impactés par les conséquences de cette crise sanitaire. C’est une industrie avec qui j’ai eu l’honneur, pendant cinq ans, de travailler collectivement, et qui a vraiment fait preuve de résilience ces deux dernières années. Résilience de l’industrie, mais résilience aussi parce qu’il y a eu un fort accompagnement, non seulement de l’État, mais également du pays. Je crois que sur les deux années, ce sont près de 120 milliards de Fcfp qui ont permis de soutenir cette crise sanitaire, l’économie, mais également l’action sociale du pays. Je pense que c’est important. C’est la conjugaison finalement de cette action collective. On s’est tenu debout, on on a fait front. »

La réforme de la PSG, la modernisation de la fiscalité… il a fallu que la Covid porte un coup dur à l’économie pour qu’on engage de grandes réformes ?
« Je pense, effectivement, que la pandémie a été un accélérateur de ces réformes qui sont absolument nécessaires. La réforme proposée par le gouvernement sur la Protection Sociale Généralisée, la fiscalité également -c’est important, parce qu’il nous faut les moyens de rétablir nos comptes sociaux, sinon c’est l’effondrement de notre système social, ce sont les retraites que nous ne pourrons plus payer, les allocations familiales, les allocations pour nos personnes en situation de handicap, mais également la fragilisation de nos structures de santé. Donc il était important, -et c’est vrai que nous avons entendu l’opposition nous dire ‘mais est-ce bien le moment ?’-, mais oui, c’est absolument le moment, et nous ne portons pas nos regards sur les échéances électorales à venir. Il était important d’agir. Je pense que ce gouvernement et notre majorité ont eu le courage de prendre les décisions qu’il fallait. »

Avec du recul, quelle analyse faites-vous de la crise qui a frappé le Tapura ? Est-ce qu’elle aurait pu être évitée ?
« Cette pandémie a meurtri, à l’échelle du monde même quand on observe, et a entrainé des turbulences, y compris en Polynésie, au sein de notre gouvernement, au sein de notre majorité. Face à cette situation, face à l’engagement de nos personnels soignants, à l’impact de la crise sanitaire sur notre économie, à notre population qui a dû subir de nombreuses restrictions, aux familles endeuillées… j’estime que les pouvoirs publics, les responsables politiques, se doivent d’abord d’être solidaires des décisions que nous prenons, et doivent faire preuve d’exemplarité. Bien sûr que nous devons tendre à l’exemplarité, il m’arrive moi aussi parfois d’oublier de porter le masque, de peut-être être plus de 6 ou 8 à table… mais là, nous sommes dans une pandémie, dans une crise majeure. Nous avons fait de la vaccination de la stratégie vaccinale le moyen de lutter, non pas à l’échelle de la Polynésie, mais à l’échelle du monde, et nos responsables politiques doivent donner l’exemple. »

Aujourd’hui, comment abordez-vous les élections législatives ? Quel est votre programme ?
« D’abord, je remercie notre partie, ainsi que notre président d’avoir, face à d’autres candidatures, choisi de porter ma candidature. Je voudrai aussi adresser un message à Maina Sage qui est sur la circonscription sur laquelle je vais courir. Je voudrai saluer son bilan, saluer sa personnalité, son engagement, tout le travail qu’elle a pu réaliser pendant les deux mandatures où elle a siégé à l’Assemblée nationale. Nous sommes dans un contexte Covid, nous espérons l’année prochaine ou l’année suivante, être dans un contexte post Covid, donc les outils financiers, les partenariats avec l’État, seront importants, c’est-à-dire de pouvoir bénéficier des plans de relance nationaux. Je pense que nos parlementaires le font déjà, et il faudra continuer à être présents sur ces sujets. Ensuite, il y a de grandes thématiques qui sont celles qu’a pu porter Maina sur la protection de l’environnement, la protection de nos océans, la lutte contre le changement climatique, mais aussi, pourquoi pas, nous en avons discuté avec le président, quelques évolutions statutaires nécessaires dans le contexte que nous connaissons. »

Vos vœux pour la nouvelle année ?
« Je souhaite, bien évidemment, pour notre pays, que l’année 2022 soit réellement celle de la reprise de notre économie pour que la solidarité soit toujours au cœur de la société polynésienne. J’ai une pensée pour les personnes qui souffrent, nos familles endeuillées. Je souhaite que ce moment de partage que nous vivons aujourd’hui puisse leur apporter du réconfort. Et enfin, je souhaite à tous les Polynésiens et toutes les Polynésiennes, une belle et heureuse année 2022. »

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