Depuis son plus jeune âge, Nathalie Salmon Hudry, mène un combat. Un combat contre les préjugés, pour une meilleure intégration des personnes handicapées. Lorsqu’elle était enfant, sa différence l’avait amenée à quitter les bancs de l’école pour suivre une scolarité par correspondance. « Sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille, raconte sa mère Merris Salmon. Ça a été un refus de fréquenter les collèges et lycées. Donc, elle suivait des cours par correspondance, et cela, jusqu’au Bac. Elle a un Bac+2 pour le moment. Donc, ça a été très long. »
La nomination de Nathalie Salmon au poste de déléguée interministérielle au handicap a été voulue par le président de la Polynésie française. Une nomination qui a étonné la principale intéressée quand la proposition lui a été faite. « Je l’ai contactée par Messenger et quand je lui ai fait ma demande, au début, elle a dit « c’est une blague ? ». Elle n’y croyait pas, a raconté le président en conférence de presse. Et donc je suis allée la rencontrer chez elle. On a longuement discuté avec sa maman (…) et finalement, elle m’a fait l’honneur d’accepter. »
Sensibiliser le public au sujet du handicap, a toujours été un leitmotiv pour cette femme de 39 ans, comme en témoignent ses deux ouvrages, « Je suis née morte », publié en 2012 et « Sur les chemins de la vie », publié en 2019. « Le handicap, la différence, quel que soit son degré, quelle que soit son importance, on vient de la mettre derrière. La différence n’est plus à cacher. Elle est à partager. On doit la voir », a déclaré la nouvelle déléguée.
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Lors de sa prise de parole, Nathalie Salmon Hudry a lancé un appel aux personnes atteintes de handicap afin qu’ils se manifestent et qu’ils vivent leur handicap au grand jour. Car comme elle le dit : « On ne peut pas parler d’inclusion, on ne peut pas imposer aux gens, quelque chose qu’ils n’ont jamais vu. »