Municipales de Arue : Teura Iriti veut « terminer le travail »

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La campagne pour les élections municipales de Arue a officiellement débuté. La liste Arue ia Papa'oa, menée par Teura Iriti, a commencé sa tournée des quartiers lundi soir à Arahiri. Un rendez-vous lors duquel l'ex-tavana de la commune a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Publié le 18/01/2022 à 10:26 - Mise à jour le 18/01/2022 à 10:26

La campagne pour les élections municipales de Arue a officiellement débuté. La liste Arue ia Papa'oa, menée par Teura Iriti, a commencé sa tournée des quartiers lundi soir à Arahiri. Un rendez-vous lors duquel l'ex-tavana de la commune a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Dans votre programme, vous avez mis l’accent sur le schéma directeur d’alimentation en eau de la commune. C’est une urgence aujourd’hui ?

« Oui effectivement, parce que c’est un sujet qui date de plusieurs années. Lorsqu’on prend par exemple les hauteurs de Erima, les tuyauteries sont très vétustes. Dans le rapport qui a été rendu par la chambre territoriale des comptes, il y en a plus de la moitié qui se perd dans la nature. Il est plus qu’urgent d’aller jusqu’au bout de ce projet. Ça représente un budget de près de 800 millions à 1 milliard de Fcfp. Là, la commune n’en a pas les moyens. Aussi, il est important pour nous de mettre en place un dossier conséquent pour bien comprendre le sujet avant d’aller voir le Pays, avant d’aller voir l’Etat pour qu’ils puissent nous accompagner aussi à ce niveau-là ».

Pour vous, il s’agit de redynamiser la commune de Arue en utilisant les anciens sites militaires qui ont été restitués. Mais avant cela, il faut procéder à leur dépollution.

« C’est un site pollué à l’amiante, au plomb. Aujourd’hui, on apprend aussi qu’il y a du gasoil enfoui dans ces terres. Ceci dit, le président Macron, lors de son passage l’année dernière, nous a déclaré que l’Etat allait prendre en charge toute la dépollution, ce que nous espérons et attendons vivement, nous et les autres communes concernées, pour qu’ensuite, on puisse lancer ce grand projet. Un projet économique effectivement, sans oublier le côté mer. Côté mer, il y a le marché de Arue, les pêcheurs, le yacht club, le stade. Nous avons aussi les écoles de danse, la salle omnisport. On va prendre le projet dans son ensemble pour que ce soit un lieu de vie aussi pour Arue et pour donner du travail à ceux qui n’en ont pas ».

« C’est notre devoir d’apprendre à nos enfants ce que nos anciens ont acquis et veulent bien transmettre »

Teura Iriti, tête de liste de Arue ia Papa’oa

Vous mettez un point d’honneur aussi à la revalorisation de la culture. Dans cette tâche, vous êtes soutenue par l’un de vos adversaires, Jacky Bryant.

« Nous sommes bien accompagnés. Nous avons la chance de l’avoir parce que, qui ne connaît pas Jacky Bryant au niveau de la culture ? Depuis que nous sommes arrivés en 2020, nous avons mis en place un paepae dans les jardins même de la commune. Un paepae pour rappeler que nos tupuna ont ce savoir-faire qu’il va falloir transmettre aux jeunes générations. […] Nous sommes dans un pays polynésien et c’est notre devoir d’apprendre à nos enfants ce que nos anciens ont acquis et veulent bien transmettre ».

Vous avez une vision commune avec le Tavini huiraatira. Richard Tuheiava, qui ne fait pas partie de la liste, vous soutient ?

« Comme nous l’avons annoncé depuis que nous avons commencé, Arue ia Papa’oa, ce sont les enfants de Arue de tout bord politique. Il est important pour nous de dire que ce n’est pas une élection territoriale, c’est une élection communale. La liste est une continuité puisque seuls huit ont demandé à sortir, pour des raisons professionnelles ou familiales. Mais ils nous accompagnent toujours. Donc voila, nous avons commencé, nous voudrions bien terminer le travail que nous avons fait. Beaucoup de retours nous sont parvenus, à savoir le SIVU. […] Donc je donne rendez-vous à tous nos électeurs de Arue le 30 janvier. Venez pour que nous puissions continuer notre travail ».

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