Municipales : A Ti’a Mai prône l’autonomie alimentaire

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Le jeune parti A Ti’a Mai, mené par Heia Parau-Tokoragi, se positionne dans les starting-blocks des élections municipales. Son cheval de bataille ? L’autonomie alimentaire, pour aller vers l’indépendance.

Publié le 07/12/2019 à 18:04 - Mise à jour le 05/02/2020 à 12:44

Le jeune parti A Ti’a Mai, mené par Heia Parau-Tokoragi, se positionne dans les starting-blocks des élections municipales. Son cheval de bataille ? L’autonomie alimentaire, pour aller vers l’indépendance.

C’est un nouveau parti qui vient s’insérer dans le paysage politique polynésien. A Ti’a Mai, mené par l’ancienne journaliste Heia Parau-Tokoragi, se prépare pour les élections municipales de 2020. A Faa’a, où leur leader compte se mesurer à l’indétrônable Oscar Temaru, mais aussi dans d’autres « grosses communes », sans pour autant en dévoiler les détails.

Pour eux, aller affronter les titans déjà en place, « c’est une question de foi », mais aussi une nécessité pour « nettoyer le système politique ».

Et pour faire la différence, A Ti’a Mai prône l’autonomie alimentaire, afin de se diriger doucement mais sûrement vers l’indépendance.

« Je suis pour que les familles soient autonomes sur le plan alimentaire, explique Heia Parau-Tokoragi. J’estime qu’ici, à Faa’a, il devrait y avoir des manguiers, des pieds de ‘uru, du ma’a tout le long de la route de ceinture et dans tous les quartiers, pour que personne n’ait à mourir de faim, que chacun puisse se servir. On est dans un pays d’abondance. On a un magnifique pays, on a beaucoup de savoirs, de connaissances, de compétences, et c’est maintenant qu’il faut les mettre à profit. Donc je travaillerais d’abord là-dessus. J’apprendrai, j’éduquerai, je formerai, pour ne pas dire rééduquer les familles à se prendre en main, ne serait-ce que sur le plan alimentaire. Parce que l’alimentation est la première cause de tous les maux que nous avons ici en Polynésie. »

Sa démarche découle d’un constat : « la population n’est pas prête à l’indépendance ». « J’ai compris par mon expérience au sein du Tavini que notre population n’est pas prête à ça, et je veux la préparer, assure-t-elle. Et c’est seulement avec la population, si elle est d’accord, quand elle sera prête, que nous pourrons revendiquer l’indépendance. Si elle ne l’est pas, il ne faut pas y aller. Et si elle ne l’est pas, c’est parce que les leaders ont été mauvais et n’ont pas fait ce qu’il fallait. »

Cette « grande militante de toutes les libertés » veut « rallier tout le monde ». « Il n’y a pas d’étiquette politique parce que c’est ça qui a divisé nos familles pendant des années. Je demande à tous de venir nous rejoindre, de ne pas regarder l’idéologie politique, mais plus une vision sociale plus proche de la population », conclut-elle.

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