Municipales 2020 : pourquoi voter ?

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La campagne électorale s’ouvre lundi 2 mars et s’achèvera le 14 mars à minuit. Le premier tour des municipales se tiendra quant à lui le 15 mars, et le 22 mars pour le deuxième tour. Mais à quoi bon voter ? Si les municipales restent une élection phare en Polynésie, un défaitisme s’est emparé d’une partie de nos concitoyens...

Publié le 28/02/2020 à 11:54 - Mise à jour le 29/02/2020 à 16:56

La campagne électorale s’ouvre lundi 2 mars et s’achèvera le 14 mars à minuit. Le premier tour des municipales se tiendra quant à lui le 15 mars, et le 22 mars pour le deuxième tour. Mais à quoi bon voter ? Si les municipales restent une élection phare en Polynésie, un défaitisme s’est emparé d’une partie de nos concitoyens...

« Allez voter ? Pourquoi faire ? Rien ne va changer pour nous. Les personnes qui vont siéger seront les nantis. Par contre, ce qui nous attend tous les mois, ce sont les impôts ». Alec Atta a beau se plaindre du pouvoir politique, à chaque élection, il se présente lui-même ou il envoie sa procuration à Huahine. Tout le monde s’accorde à dire que voter est important, que ce mécanisme essentiel de la démocratie nous lie les uns aux autres. « C’est le moment pour montrer, par exemple, que s’il faut tout changer, c’est maintenant ou jamais » déclare une personne. « Je dis aux jeunes d’aller voter, c’est pour leur bien. Lorsqu’ils décrocheront leur diplômes, où se retrouveront-ils ? » nous dit encore une autre.

À l’université d’Outumaoro, les avis divergent. Les plus optimistes voient dans leur bulletin de vote une opportunité à saisir. « Je suis de Tahaa, mais je vais rentrer juste pour voter. C’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur » confie une étudiante.

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Quand aux défaitistes, ils renonceraient à aller voter : « Si je vote, ça sera un vote blanc, alors autant que je n’y aille pas. Je n’ai pas d’opinion politique ». « Je n’en vois pas trop l’utilité ni l’impact que ça aura. Je ne suis pas sûr qu’on nous écoute vraiment et que les choses changent » ajoute un jeune homme.

La résignation nourrit l’abstention. Elle exprime la plus grande crainte : le désengagement citoyen pour un système électoral que d’autres ont mis en place.

« Il y a dans le monde des gens qui meurent pour obtenir ce droit de vote, alors ne pas l’utiliser, c’est vraiment un énorme problème de démocratie. Et aucun pouvoir dans une démocratie n’est dévolu à quelqu’un par une nomination ou par naissance. Donc il faut voter pour obtenir justement celui que l’on a désigné ou qu’on souhaite désigner. Le vote reste très important et sera toujours le fondement-même de la démocratie » explique Semir Alwardi – Maître de conférences, Science politique

Fort heureusement, les municipales restent l’élection maîtresse avec 71% de participation en 2014. Les gens votent pour leur tavana avec qui ils ont tissé des liens affectifs.

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