Maire Sabre : « Je peux vous assurer ce soir que ces 12 mesures sont financées »

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Publié le 15/04/2018 à 7:59 - Mise à jour le 15/06/2019 à 3:07

Vous êtes une des grandes inconnues du Tahoeraa. Nouvelle en politique, vous incarnez le renouveau dans un parti qui rassemble beaucoup de vieux noms de la politique. Pourquoi ne pas avoir choisi les autres partis pour vous impliquer dans la vie politique de ce pays ?

D’abord, j’ai toujours été au Tahoeraa puisque toute ma famille y est. Je suis la petite fille de Tuianui Le Gayic. Je ne me suis pas posée de questions. Je suis rentrée il y a deux ans et demi. Je suis dans l’ombre et plutôt technicienne.

Pourquoi le Tahoeraa ? Pourquoi ne pas avoir choisi un autre parti ?

Je pense que nous sommes tous autonomistes. Je crois qu’il y a un attachement familial et affectif envers notre président de parti et le parti lui-même.

Le gouvernement a dévoilé il y a deux jours les lauréats de l’appel à projets pour une partie du Village tahitien. Est-ce que le Tahoeraa reconnaît une victoire de ses adversaires dans ce projet ?

Une victoire tardive dans ce cas-là. Ce qui est dommage c’est que le projet a été retenu mais il ne pourra pas être signé sauf si le Tapura est réélu. Je trouve que c’est un peu dommage. Nous n’avons pas la même ambition. Le projet est très beau… […] Mais nous pensons que ce n’est pas suffisant. 10 000 personnes sont inscrites au Sefi, la plupart n’ont pas le bac, ce n‘est pas suffisant. C’est vrai que c’est mieux que rien mais ce n’est pas notre ambition.

Que répondez-vous aux gens qui estiment que les projets du Tahoeraa sont beaucoup trop pharaoniques et irréalisables ?

Irréalisables, je ne pense pas. Il faut savoir ce que l’on veut en fait. 10 000 personnes inscrites au Sefi, qui n’ont pas le bac pour la plupart, nous ça nous pose question. Premièrement sur la formation et deuxièmement sur l’emploi. A part les grands travaux, je ne vois pas. Fonder son entreprise, c’est une ou deux personnes, mais ce n’est pas 10 000 personnes. […]

Ce projet sera-t-il définitivement balayé si le Tahoeraa passe ?

Je ne sais pas. La surface est importante. Peut-être qu’il y a de la place pour d’autres projets…

Durant cette semaine charnière, qu’est-ce qu’il vous reste à faire pour convaincre ?

Je pense qu’il y a une série de débats, à la radio, à la télé donc nous allons tâcher de convaincre, de rassurer surtout les électeurs.

Quelles sont leurs inquiétudes ?

Les inquiétudes qui reviennent souvent, y compris dans les réunions publiques, c’est le financement des 12 mesures. Je peux vous assurer ce soir que ces 12 mesures ont été quantifiées, calculées et qu’elles sont financées. On va essayer d’être plus pédagogue sur ce sujet.

Qu’est-ce qui fera la différence selon vous ?

Ce qui fera la différence c’est qu’au Tahoeraa, nous sommes résolument « social ». Evidemment, nous avons une politique de grands travaux, pour donner du travail à tout le monde. Mais nous avons surtout ces 12 mesures d’ordre social puisqu’en 2013, le Tahoeraa a mis en place toute une série de mesures fiscales : augmentation de la TVA, la CST, tout le monde s’en souvient… Aujourd’hui, nous voulons rendre du pouvoir d’achat. Nous en avons pris, nous avons alléger les taxes sur les entreprises qui ont pu retrouver des marges. Aujourd’hui, nous voulons redonner du pouvoir d’achat à la population… 

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