Les petits Etats insulaires implorent les grandes nations d’enrayer le réchauffement climatique

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Publié le 07/09/2015 à 5:21 - Mise à jour le 07/09/2015 à 5:21

Ils comptent faire entendre leur voix à la COP21, à Paris en décembre, eux qui sont les premières victimes du changement climatique, alors qu’ils polluent très peu.
« On atteint une frontière ultime, et si on la franchit, le monde entier va souffrir de graves problèmes  » a souligné Anote Tong, le Président de la République de Kiribati. Dans cet ensemble de trois archipels au Nord-Ouest de Tahiti, une partie de la population a déjà été déplacée, et une autre va bientôt l’être.

Même inquiétude à Palau, un archipel au Nord de Indonésie. II était déjà affecté par la hausse du niveau de la mer et le blanchiment du corail, qui perturbe tout l’écosystème sous-marin.  » Et au cours des trois dernières années, on a eu deux super-typhons qui sont passés sur Palau, et par les Philippines, et ça, c’est la réalité et les défis qu’on affronte au quotidien, c’est vraiment devenu une question de survie pour nous  » s’inquiète son Président, Tommy E. Remengesau.

A Tuvalu, ce sont surtout les inondations des cultures par l’eau de l’océan qui détruisent le mode de vie, et provoquent des problèmes sanitaires. Son premier ministre, Enele Sosene Sopoaga, souhaite que les îles montrent l’exemple aux pollueurs :  » il y a un véritable engagement de la part des petits Etats insulaires qui ne contribuent pas du tout à l’effet de serre par leurs émissions de gaz, mais qui sont déjà affectés : ils sont en train d’évoluer vers des énergies renouvelables, parce que ça aide à sauver leurs vies, à sauver les gens, à sauver leurs peuples.  »

Après des années de débats et d’avertissements lancés au monde sur le climat, les 16 chefs d’Etats du Forum des Îles du Pacifique (qui inclut, lui, les grandes îles que sont l’Australie et la Nouvelle-Zélande) se réunissent mercredi sur un nouveau thème :  » renforcer les liens pour mettre en valeur la région Pacifique « . C’est-à-dire se regrouper pour mieux peser face aux grandes nations industrialisées.

Seront-ils entendus ? Réponse dans trois mois, à la COP21, que tous en Papouasie-Nouvelle-Guinée jugent comme le « sommet de la dernière chance pour inverser le processus de changement climatique« .
 

(Mike Leyral / Brandy Tevero, envoyés spéciaux à Port-Moresby)
 

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