Et c’est justement là où réside le problème. Certains candidats dénoncent réticence de la part des mairies à fournir ces documents.
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« C’est un document qui n’était pas facile à obtenir parce que parfois les maires étaient difficiles à trouver » indique laconique Marcel Tuihani. Heia Parau va plus loin, pour elle « Certaines communes ont refusé de donner les attestations à nos candidats ». « Ce qui fait qu’on a dû enlever des gens de notre liste parce qu’on avait pas les attestations pour mettre d’autres personnes qui les avaient » ajoute Jérôme Gasior de la liste UPR.
Tevai Haumani, postulant éconduit pour cause de retard de dépôt, n’hésite pas à dénoncer. « Tous les tavana du Tahoera, aussi du Tapura mais beaucoup de Tahoeraa, sont intervenus. Lorsque vous avez une liste pleinement constituée il y a une semaine, mais que ces personnes reçoivent des pressions et se désistent à la dernière minute, qu’est-ce que vous faites ? »
Stratégie pour éliminer la concurrence ? Tauhiti Nena tempère. Pour lui aussi, les attestations ont été parfois compliquée à obtenir, mais pour lui, la solution était d’anticiper. « Ça va faire six mois qu’on prépare ces élections, c’est ce qui nous a permis de mieux s’organiser et de s’y prendre à l’avance ».
Invité du journal de TNTV du mardi 27 mars, Vatea Heller dénonce les mêmes « retards volontaires » de la part de certaines mairies, mais pointe du doigt le système électoral. « C’est la logique des choses de déposer un recours, mais pas uniquement contre les maires qui ont fait obstruction, c’est de bonne guerre. Par contre la loi électorale, aujourd’hui, avec une circonscription unique, est très discriminatoire vis-à-vis des petits mouvements qui se lancent ».