Législatives : Tuterai Tumahai veut « convaincre tout le monde »

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Fils de l'ancien maire de Punaauia Rony Tumahai, Tuterai Tumahai s'est qualifié pour le second tour des législatives dans la 3e circonscription. Pour sa première participation à ces élections, il a récolté 32% des voix au premier tour. Il était l'invité de notre journal.

Publié le 09/06/2022 à 12:14 - Mise à jour le 18/06/2022 à 20:52

Fils de l'ancien maire de Punaauia Rony Tumahai, Tuterai Tumahai s'est qualifié pour le second tour des législatives dans la 3e circonscription. Pour sa première participation à ces élections, il a récolté 32% des voix au premier tour. Il était l'invité de notre journal.

Vous êtes novice en politique. Vous vous qualifiez pour le second tour dans la 3e circonscription. À quoi devez-vous ce score ?
« Je pense que ce score, ça a été surtout une forte mobilisation aux Raromatai avec les îles et communes qui m’ont apporté un certain nombre de voix. Et je pense aussi à une campagne qui a été entre guillemets facile parce qu’on a été très bien accueillis mon équipe et moi avons été très bien accueillis aussi bien dans les familles, dans les quartiers, que ce soit à Faa’a, Punaauia et surtout aux Raromatai. »

Le soutien de la majorité a aussi contribué ?
« Je pense qu’effectivement, le fait qu’on soit dans la majorité a peut-être apporté un petit peu, mais je pense que c’est surtout le travail de terrain qui a payé. »

Vous avez tiré votre épingle du jeu aux Raromatai où vous arrivez globalement devant votre adversaire pour le second tour. Par contre à Punaauia, le député sortant Moetai Brotherson de surcroit indépendantiste, vous devance d’une centaine de voix seulement certes, mais pour une commune réputée autonomiste, ça ne vous inquiète pas ?
« C’est vrai que le Tavini est passé devant, d’abord parce que c’est vrai, je suis tout nouveau en politique, donc il a fallu me faire connaître même à Punaauia et parler aux gens, dire mon programme. Et puis je pense quand même que c’était un long week-end et que beaucoup de gens n’ont pas voulu se déplacer malheureusement pour venir voter. (…) On a eu pas de candidats et je pense que les voix autonomistes se sont dispersées sur les différents candidats. »

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Comment abordez-vous la campagne du second tour ? Est-ce que vous allez retourner sur les Raromatai ou est-ce que vous allez vous focaliser sur les deux grandes communes Punaauia et Faa’a ?
« Pour le moment on va se focaliser sur les deux grandes communes : Faa’a et Punaauia où effectivement je suis un peu plus faible. Et par contre aux Raromatai, on a encore des référents qui vont dans les quartiers, qui vont motiver les électeurs. mais je pense que mon équipe et moi on va se focaliser plus sur Punaauia et Faa’a. »

Quelle est la stratégie concrètement ? Aller vers les quartiers de Punaauia où on dénombre plus d’abstention ?
« On a repéré les endroits où je suis un peu plus faible en terme de votes et de représentation. Et donc on y va avec les élus locaux, les référents, mon équipe. »

Qu’est-ce que vous leur dites pour les convaincre ?
« On leur demande pourquoi ils ne sont pas venus voter pour ceux qui ne sont pas venus voter. On leur explique l’importance de cette élection. C’est quand même, même si c’est une élection qui parait lointaine puisque les députés partent en France, mais c’est quand même important pour les communes, important pour notre fenua et pour l’économie de notre Pays. (…) Parfois c’est vrai qu’il faut expliquer la différence entre élections municipales, les élections territoriales et les législatives. On n’a pas les mêmes enjeux. »

Une première pour vous qui exercez le métier de médecin, de participer à une élection, d’entrer en politique avec une élection sérieuse, les législatives. Comment avez-vous aborder le sujet ?
« Au début ça a été une réflexion un peu difficile, un peu longue. mais comme j’étais vraiment soutenue par le conseil municipal de Punaauia, c’est vrai que cette élection, je m’y suis lancée et petit à petit je suis rentré dans le jeu. Et franchement j’ai été agréablement surpris, et je les remercie vraiment tous et toutes de m’avoir accueilli dans les familles, dans les quartiers, dans leurs communes, dans les îles. Ça a été pour moi des échanges extraordinaires. »

Pour le second tour, est-ce que vous avez contacté les deux mouvements politiques qui ont eu le plus de voix après vous pour le report de voix ?
« Non je n’ai eu aucun contact. Les seules personnes que j’ai rencontrées c’est effectivement quelques personnes qui ont voté pour les autres et qui m’ont dit que pour le second tour elles viendraient me soutenir. Là déjà je me dis que c’est pas mal. Mais je pense que vraiment il faut aller expliquer dans les quartiers, aller expliquer aux gens, l’importance de cette élection et le fait de venir voter pour ce second tour. »

Vous allez les rencontrer ces prochains jours ? Vous avez des réunions publiques de prévues ?
« On va faire plutôt les quartiers, pas trop de réunions publiques. Aller voir les familles, aller les rencontrer, aller discuter avec elles. je pense que ça va être des journées assez longues. »

Est-ce que vous avez essayé de convaincre aussi l’électorat du Tavini Huira’atira ?
« Bien sûr. Je pense qu’il faut convaincre tout le monde. On est bien député de toute la population, que ce soir la circo 3, 2, 1. On est vraiment les députés de toute la Polynésie et des Polynésiens.

(…) Venez voter ce samedi 18 juin. Faites moi confiance comme les 9000 personnes qui m’ont fait confiance pour ce premier tour, pour porter la voix du fenua à l’assemblée nationale en France. »

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