Législatives – Le retour de Sandra Lévy-Agamy

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Après trois ans d’absence de la scène politique pour se consacrer à sa carrière professionnelle, Sandra-Levy Agami fait son grand retour et se lance aussi dans la course aux législatives. Accompagnée de André Tahimanari’i, la présidente de l’association Vahine Orama qui vient en aide aux femmes victimes de violences, souhaite au travers de son mouvement baptisé "A Tu" insuffler un nouveau souffle à la vie politique. Une politique sans clivages et en harmonie avec la population. Une vision mise en pratique par ce duo improbable, Sandra Lévy-Agami étant attachée au statut d’autonomie alors que son suppléant milite pour un avenir d’auto-suffisance.

Publié le 03/02/2022 à 10:41 - Mise à jour le 21/04/2022 à 17:36

Après trois ans d’absence de la scène politique pour se consacrer à sa carrière professionnelle, Sandra-Levy Agami fait son grand retour et se lance aussi dans la course aux législatives. Accompagnée de André Tahimanari’i, la présidente de l’association Vahine Orama qui vient en aide aux femmes victimes de violences, souhaite au travers de son mouvement baptisé "A Tu" insuffler un nouveau souffle à la vie politique. Une politique sans clivages et en harmonie avec la population. Une vision mise en pratique par ce duo improbable, Sandra Lévy-Agami étant attachée au statut d’autonomie alors que son suppléant milite pour un avenir d’auto-suffisance.


TNTV : Vous préparez votre candidature aux élections législatives depuis un an et demi…
Sandra Lévy-Agami, candidate aux élections législatives : « (…) Je crois qu’aujourd’hui, il faut reconnaître et applaudir l’initiative de se lever et de s’engager pour les autres. (…) Aujourd’hui, si je me lève, c’est vraiment pour qu’on mette de côté tous les clivages politiques. »

Vous avez dénoncé la différence de traitement concernant la loi sur l’obligation vaccinale pour les politiques et la population.
« Je trouve inadmissible qu’on impose une loi obligeant à se vacciner et qu’on s’exonère soi-même de l’application de cette loi. Il est anormal que des élus fassent voter une loi et se disent qu’ils n’ont pas l’obligation de se faire vacciner. C’est la première fois que je vois en Polynésie des élus polynésiens faire une discrimination entre les élus et le peuple. Et je trouve que là, on est à un tournant au niveau du fonctionnement institutionnel, au niveau des mentalités même en politique qui est inquiétant. »

C’est aussi ça qui vous motive à vous lancer dans la course aux législatives ? Vous vous présentez dans la deuxième circonscription sous la bannière d’un nouveau mouvement baptisé « A Tu », aors que vous faîtes toujours partie du bureau exécutif du Tahoera’a huiraatira qui est aussi dans la course, même si c’est sous l’appellation de Amuitahira’a o te Nuna’a Ma’ohi. Pourquoi ne pas avoir mutualisé vos énergies ?
« Tout d’abord, il y a aussi eu une fusillade il y a pas longtemps, et ça, c’est vraiment quelque chose qui me peine. Aujourd’hui, on a l’impression d’être dans une banlieue à Paris, avec de l’ice… Et on a un gouvernement qui ne réagit pas par rapport à ça. Donc je veux vraiment me présenter pour pouvoir défendre la population, et intensifier les moyens pour la sécurité des Polynésiens. Concernant ce qui se passe au Amuitahira’a, il appartiendra au président Flosse -que je respecte et qui m’a beaucoup appris- de s’exprimer sur le sujet. En tous les cas, moi, je leur souhaite bonne chance pour la suite. Je ne suis pas partie du Tahoera’a, j’y suis encore, mais le problème, c’est que le Tahoera’a n’a apparemment plus de capitaine à bord puisque le bateau a été changé en Amuitahira’a. J’ai appris que les papiers devraient être réglés cette semaine et qu’il y aurait certainement suppression du Tahoera’a. J’ai passé un accord avec le Tahoera’a. Aujourd’hui, je ne cours pas sous la bannière du Tahoera’a. Je pense qu’il faut laisser de côté les clivages. Il faut prendre les meilleurs de chaque équipe. Le pays va mal… »

… d’où cette association avec un indépendantiste ?
« Oui, d’où cette association avec André (Tahimanari’i, NDLR), qui, au-delà d’être un indépendantiste est d’abord une personne. Et je crois qu’il faut revenir à ce qu’on est nous, les maohi tatou na mua roa, on est d’abord Polynésiens. Maohi, cela veut dire ‘être debout’, et c’est pour ça que je dis qu’il faut qu’on se lève, et que chaque citoyen décide de changer les choses, et de ne pas être forcément bloqué dans un parti politique et de voir les choses autrement. On l’a fait pendant la crise, on s’est entraidé. On n’a pas regardé qui était qui. On s’est aidés. Pourquoi on n’est pas capable après cette crise de continuer ensemble ? »

Vous cherchez des candidats pour les autres circonscriptions pour renforcer votre mouvement ?
« L’idéal serait qu’il y a un candidat pour la une, pour la trois… Il y a des contacts qui sont pris, il y a des échanges, mais je préfère prendre le temps de discuter. Il faut que l’on se mette d’accord sur ce que l’on veut bâtir ensemble dans l’intérêt de chacun et pas dans les intérêts particuliers. »


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