Dans les rues de Arue, les militants de A Here ia Porinetia s’active. De porte en porte, Félix Tokoragi prend le temps d’expliquer son programme. Un contact avec les habitants qui permet aussi au candidat de prendre la température. « On ressent de la lassitude et du mécontentement sur la situation politique de notre pays, sur la situation de notre vie de tous les jours », constate le candidat. « Pour les gens, les législatives n’importent pas, puisque pour eux [la question], c’est comment vont-ils manger à la fin du mois, payer leur courant, résoudre les problèmes de leurs enfants à l’école, les problèmes fonciers ? Les législatives, c’est un écart pour cette population. La population a plutôt des préoccupations territoriales, sur les compétences du Pays. Et on voit le mécontentement de la population vis-à-vis de ces élus qui sont en déconnexion totale sur la situation de leur population ».
Car le système politique polynésien, il le connait bien. Agriculteur d’abord, avant de devenir maire de Makemo à 29 ans puis représentant à l’assemblée de la Polynésie française, Félix Tokoragi s’est formé à tous les rouages de la politique du fenua. Pour les élections législatives, il place la réforme des institutions politiques au cœur de son programme : « Nous pensons limiter les mandats des élus, c’est-à-dire à deux mandats, pas plus. Nous constatons que lorsque les élus restent trop longtemps sur leur siège, il y a une déconnexion réelle. Nous avons entendu un ras-le-bol de la population vis-à-vis de la classe politique. Il faut une nouvelle génération dans la classe politique de notre pays ».
Accompagné de ses militants, Félix Tokoragi entend bien convaincre et tenter le 4 juin prochain de créer la surprise.
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