Maeva Salmon, désignée en février par le mouvement du président Macron comme référente par intérim au fenua à la place de Heimana Garbet, n’est pas au courant de l’initiative. C’est par téléphone qu’elle l’apprend. Surprise, elle commente :
« Est-ce que le communiqué arrive de Paris ? Tout communiqué de LREM vient de Paris, avec une adresse de Paris. »
« PARADOXALEMENT »
A l’approche de l’échéance électorale, il fallait, selon lui, prendre une décision… et présenter la ligne à suivre aux militants. Loic Brigato explique :
« Nous sommes des grands garçons. On ne fait rien. On ne peut pas rester comme ça. Les adhérents ne comprennent pas le silence et le fait qu’il n’y ait pas d’investiture. »
Dans ce « vrai-faux » communiqué, les auteurs reviennent sur l’alerte concernant le taux de pauvreté en Polynésie émise en décembre. Pour les rédacteurs du communiqué, parmi les programmes politiques des trois grandes formations en lice pour les élections « un seul prend la mesure du danger social. » Celui-ci n’est autre que le Tahoera’a Huira’atira. Le communiqué appelle ses sympathisants à étudier les mesures sociales présentes au sein du programme du parti orange.
Le texte énumère ensuite point par point les propositions phares de la République en marche en Polynésie pour lutter contre la pauvreté et la précarité sur le territoire. A chaque point, ou presque, c’est le nom du parti orange qui revient et ses propositions.
Loïc Brigato justifie la position de cette « coordination » :
« C’est le seul parti qui a pris des mesures très proches des nôtres. Le Tahoera’a propose des amortisseurs sociaux. C’est paradoxal mais c’est la réalité objective. »
De son côté Maeva Salmon rappelle que LREM Polynésie française n’est qu’une branche du mouvement en métropole et insiste : « La probité est une des principales valeurs du mouvement. »
Paris n’a pas annoncé de soutien officiel pour le moment. Ce communiqué ne fait que rappeler les dissensions au sein de la branche locale de La République en marche.