Dernier vestige du fait nucléaire : le blockhaus de Tureia. Oscar Temaru s’oppose à sa destruction prévue sur ce petit atoll voisin de Moruroa. Il considère qu’il est l’ultime lieu de mémoire restant pour la population des tuamotu Gambier. Tout un symbole de l’histoire du nucléaire, pour ne pas oublier les conséquences sanitaires des retombées radioactives sur l’archipel. « Bien au contraire, il faut le protéger. Que ça serve pour l’histoire. On a déjà cassé du côté des Gambier. Je suis intervenu auprès de l’ancienne mairesse des Gambier pour lui dire de ne pas casser. Il faut laisser pour que vos enfants, vos arrière petits enfants voient un jour où est-ce qu’on a mis les parents, les grand-parents pendant les essais atmosphériques. »

Le Tavini réagit aussi aux déclarations du commandant des forces armées . Il présentait il y a quelques jours le bilan de l’année 2021 et les fonctions de l’Etat en mer pour surveiller et contrôler la ZEE , cette « zone immense autour de la Polynésie, qui sont des eaux et des ressources qui appartiennent à la République française et qui sont donc protégées par des moyens, en particulier militaires », déclarait-il.
Cette phrase a suffi pour que le Tavini rappelle la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies : « L’Assemblée générale des Nations unies rappelle à la France le droit de souveraineté du peuple maohi. Le droit de propriété de peuple maohi sur toutes les ressources de ce pays. Je ne sais pas si l’Amiral est au courant de ça, mais c’est ça qu’il devrait respecter et que la France ne respecte pas. »
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Dans une autre thématique, Oscar Temaru s’oppose à l’obligation du pass vaccinal en Polynésie . Selon lui, mieux vaut responsabiliser les populations plutôt que de les soumettre à une loi, avec la menace d’une amende.