Le Tavini, le Tapura et A Here ia Porinetia font leur marché

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A une semaine jour pour jour du second tour des élections territoriales, les trois partis encore en lice ont mobilisé leurs troupes, ce dimanche, au marché de Papeete, un lieu très fréquenté chaque fin de semaine. Tous avaient le même objectif : convaincre les abstentionnistes du premier tour de se rallier à leurs causes. Mais les drapeaux et les slogans n’étaient pas forcément du goût de certains commerçants, agacés par la présence massive et bruyante des militants.

Publié le 23/04/2023 à 12:59 - Mise à jour le 27/12/2023 à 15:13

A une semaine jour pour jour du second tour des élections territoriales, les trois partis encore en lice ont mobilisé leurs troupes, ce dimanche, au marché de Papeete, un lieu très fréquenté chaque fin de semaine. Tous avaient le même objectif : convaincre les abstentionnistes du premier tour de se rallier à leurs causes. Mais les drapeaux et les slogans n’étaient pas forcément du goût de certains commerçants, agacés par la présence massive et bruyante des militants.

Occuper le terrain. Tel est le mot d’ordre des cadres et des militants du Tavini, du Tapura et de A Here ia Porinetia, les trois partis encore en course pour les Territoriales.

Ce dimanche matin, tous ont pris la direction du marché de Papeete, lieu vers lequel convergent les habitants de Tahiti chaque dernier jour de la semaine. Ce qui en fait un point hautement stratégique.

« C’est un moyen de rencontrer un maximum de personnes et de parler (…) Le dimanche matin, il y a plus de monde. Notamment ceux que l’on n’arrive pas à toucher comme les travailleurs », confirme, sur place, le jeune député Tematai Le Gayic, candidat sur la liste du Tavini Huiraatira.

« C’est un passage obligé pour nous », estime aussi Sylvana Puhetini, cinquième sur la liste de la section 1 pour le Tapura Huiraatira. « On peut toucher des personnes qui ne savent pas pour qui voter. Le fait de venir ici et de les rencontrer, c’est un moment très important pour nous », ajoute-elle.

« C’est du relationnel »

Nicole Sanquer, elle aussi, se trouvait au marché de Papeete avec les troupes de A Here ia Porinetia. « C’est déjà de la visibilité. Les gens peuvent nous voir et nous saluer. C’est du relationnel », dit celle qui perçoit « une forte solidarité de femmes » depuis qu’elle a été annoncée pour occuper les fonctions de présidente du Pays en cas de victoire de son parti.

Cette forte mobilisation des sympathisants fait sourire certains visiteurs du marché. « C’est une coutume et ça met de l’ambiance. Tant que ça reste dans la paix, la joie et la bonne humeur, je n’ai rien contre », confie l’un d’eux bien qu’il estime que ces rassemblements ont peu d’effets sur le choix final des électeurs.

Plusieurs commerçants, en revanche, ne cachent pas leur agacement. C’est le cas de Véro, très remontée à cause du brouhaha ambiant. « Ce sont comme des sauvages qui viennent crier. Ça gène la clientèle mais ils n’en ont rien à faire. On dirait que les gens ont peur de venir. Tu peux porter des drapeaux mais pas crier comme ça », grogne-t-elle.

Le second tour du scrutin ayant lieu dimanche prochain, le marché de Papeete devrait retrouver rapidement sa quiétude habituelle.

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